Cher.e.s Camarades, Cher.e.s ami.e.s,
Les conditions de détention des Résistant.e.s palestinien.ne.s ne cessent de s’empirer dans les geôles sionistes ces derniers temps.
Depuis le début de l’année, Gilda Erdan, ministre israélien de la sécurité, cherche à imposer « une nouvelle réalité » à nos Camarades prisonniers, dans le but de faire reculer, ou tout bonnement annuler les droits que ces derniers ont acquis de hautes luttes durant les précédentes années. Les perquisitions et autres fouilles générales se multiplient de plus en plus dans les divers centres pénitentiaires israéliens. Les unités spéciales de répression lourdement armées, se livrent aux pires excès lors de ces diverses interventions. Plus de 120 prisonniers blessés à Ketziot lors de la répression des protestations depuis février, ainsi qu’à Offer, à la prison de Néguev et ailleurs dans les autres établissements pénitentiaires…
Tout est bon pour intimider et multiplier les difficultés de nos camarades faute de pouvoir les briser : confiscation des effets personnels, isolement, annulation de droit de visite, transfert. Et plusieurs camarades sont frappés lors de chaque intervention de ces unités de répression. Ne parlons pas de la « bousta » et de toute la souffrance surtout lors des transferts de nos camarades femmes…
Suite à cette situation, nos Camarades ont annoncé le lancement d’une grève de la faim collective dans les prisons israéliennes. Des dirigeants-clés du mouvement des prisonniers et du mouvement de libération nationale dans son ensemble se sont joints à la grève et des centaines d’entre eux prévoyaient de s’associer à la grève dans les prochains jours. Il était prévu que la grève allait s’intensifier justement aujourd’hui 17 avril en Palestine et à l’échelle internationale comme étant la Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s. Seulement les autorités sionistes ont jugé utile de reculer pour le moment devant les potentialités du mouvement, surtout eu égard au dernier développement de la situation dans le monde arabe, à savoir les prometteurs mouvements en Algérie et au Soudan. Comme vous voyez Camarades, les protagonistes révolutionnaires souvent dans des conditions particulièrement difficiles, cherchent par tous les moyens à mettre en échec les politiques de destruction dont ils font l’objet dans les geôles de l’ennemi. Cependant l’issue de cette confrontation, l’issue de cette dure bataille, est toujours fonction de la mobilisation solidaire des masses populaires et de l’engagement inébranlable des avant-gardes sur le terrain de la lutte en cours.
En 1974, la « Conférence nationale palestinienne » a décrété le 17 avril « Journée des prisonniers palestiniens ». Cela n’était pas seulement destiné à dénoncer à cette occasion, la barbarie de l’occupant sioniste, ni seulement destiné à honorer les Résistants captifs en rappelant aux masses populaires leurs sacrifices et leur inébranlable volonté de tenir debout face à la soldatesque sioniste. La célébration de cette « Journée des prisonniers palestiniens » est destinée avant toute autre chose à affirmer haut et fort la ferme détermination d’arracher nos camarades aux griffes de leurs criminels geôliers. En effet, à plusieurs reprises, les avant-gardes de la lutte révolutionnaire palestinienne ont assumé cette tâche avec beaucoup de courage et d’abnégation obligeant l’ennemi à libérer des milliers de camarades captifs sans aucune contrepartie de leur part.
Aujourd’hui Camarades, nous voici rassemblés de nouveau, aussi dans différents pays, afin de célébrer la « Journée du prisonnier palestinien » et surtout exprimer notre indéfectible solidarité avec les Résistant.e.s embastillé.e.s dans les geôles sionistes et notre entière confiance dans la détermination des avant-gardes révolutionnaires palestiniennes et leur ferme résolution de faire le nécessaire pour arracher nos camarades résistants aux griffes des criminels geôliers sionistes.
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur de nos Fleurs et Lionceaux embastillés dans les geôles sionistes !
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur des protagonistes des initiatives du droit au retour !
La solidarité, toute la solidarité avec les résistants dans les geôles sionistes et dans les cellules d’isolement au Maroc, en Turquie, aux Philippines et ailleurs de par le monde !
La solidarité, toute la solidarité avec les camarades révolutionnaires résistants dans les geôles en Grèce !
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur des masses populaires algériennes, soudanaises et yéménites !
La solidarité, toute la solidarité avec les jeunes prolétaires des quartiers populaires !
Le capitalisme n’est plus que barbarie, honneur à tous ceux et celles qui s’y opposent dans la diversité de leurs expressions !
Ensemble Camarades, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons !
A vous tous, Camarades et ami.e.s, mes plus chaleureuses salutations révolutionnaires.
Votre camarade Georges Abdallah.
Source : Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah – Publié le 19 avril 2019.