Jeudi 26 septembre, le Collectif Palestine Vaincra était invité à intervenir à Genève lors d’une conférence organisée par le Secours Rouge de Genève, l’Atelier Histoire en Mouvement et le CUAE sur le soutien aux prisonniers palestiniens et Georges Abdallah.

Devant une quarantaine de personnes, la délégation du collectif a commencé son intervention par rappeler la spécificité de la situation en Palestine occupée. En effet, les Palestiniens font face depuis plus de 70 ans à une colonisation de peuplement. Colonisation qui passe notamment par le nettoyage ethnique qui a fait des Palestiniens un peuple de réfugiés en exil.
La situation n’est donc en rien une « guerre religieuse » ou un « conflit » entre deux peuples, mais bien une résistance face à une entité coloniale et raciste soutenue par les puissances impérialistes et les régimes réactionnaires arabes. Ainsi, c’est dans ce sens que nous avons rappelé notre soutien à la seule solution juste et durable : une Palestine libre et démocratique de la mer au Jourdain.

Un des intervenants a poursuivi l’intervention en rappelant le rôle de l’emprisonnement de masse pour les différentes puissances coloniales, de l’Algérie sous occupation française à l’Irlande en passant par l’Afrique du Sud de l’apartheid. Ainsi, l’État sioniste use de l’enfermement de masse comme une arme pour affaiblir et démoraliser la Résistance palestinienne. Il a poursuivi en rappelant que « pour nous la défense des prisonniers palestiniens n’est pas d’abord une défense humaniste. Soutenir la libération des prisonniers palestiniens, de tous les prisonniers palestiniens sans distinction, c’est donc soutenir le droit du peuple palestinien à la Résistance pour sa libération. »

L’exposé s’est prolongé par une présentation de la situation dans les prisons de l’occupation et de la politique du Front Populaire pour la Libération de la Palestine à l’intérieur de celles-ci. En effet, la période de détention est pour le prisonnier palestinien un temps d’organisation, de formation et de résistance notamment par la grève de la faim collective ou individuelle.

Enfin, nous avons rappelé l’importance primordiale du soutien à Georges Abdallah, communiste arabe combattant de la cause palestinienne enfermé en France depuis 1984, comme soutien à la Résistance palestinienne qui porte un projet et des objectifs clairement anti-impérialistes et anti-colonialistes. Ainsi, un des intervenants a souligné que « la meilleure façon d’honorer Georges Abdallah dans sa lutte est de combattre l’impérialisme à l’échelle mondiale, car c’est bien l’impérialisme français et américain qui l’ont maintenu en prison depuis maintenant 35 ans ».

La soirée s’est terminée par un échange très intéressant avec la salle sur différentes questions comme l’importance de la reconnaissance du droit à la Résistance armée. En effet, nous pensons que différentes tactiques peuvent être utilisées pour affaiblir l’État sioniste comme le boycott d’Israël ou l’utilisation du droit international, avec toutes les limites que cela comporte. Cependant nous pensons que ces tactiques doivent être au service d’objectifs stratégiques clairs et affirmer un principe essentiel : c’est d’abord et avant tout la Résistance palestinienne et ses combattant·e·s qui libéreront la Palestine occupée. Ainsi, il en va de notre responsabilité de soutenir clairement les organisations qui portent cette perspective malgré leurs faiblesses conjoncturelles liées à la période.

Pour terminer, nous avons témoigné de la situation en France où le soutien au peuple palestinien est attaqué à la fois par des groupuscules d’extrême droite pro-israélien (comme ici ou ) mais également par le gouvernement qui tente de criminaliser l’antisionisme (comme ici).