Dimanche 8 septembre, les services pénitentiaires israéliens ont annoncé le décès du prisonnier palestinien Bassam al-Sayeh. Il souffrait depuis longtemps de cancer des os, de leucémie, d’insuffisance chronique du myocarde, d’inflammation pulmonaire chronique et d’autres problèmes de santé.

Al-Sayeh a été arrêté le 8 octobre 2015 alors qu’il se présentait devant l’une des audiences de son épouse devant le tribunal israélien. Il était accusé d’être « impliqué dans le meurtre d’un officier israélien et de sa femme », près du village de Beit Furik, à l’est de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Près de 700 prisonniers palestiniens souffrent de conditions de santé extrêmement dégradées, dont près de 160 ont besoin de soins de santé intensifs.

Le Mouvement national palestinien des prisonniers a déclaré « nous tenons l’occupation sioniste et la gestion de ses prisons pleinement et directement responsables du martyre de Sayeh en raison d’une négligence médicale à son encontre et de la pratique de la politique de mise à mort lente ». Par ailleurs, le mouvement a annoncé trois jours de deuil.

Par ailleurs, l’ensemble des organisations palestiniennes a rendu hommage à Bassam al-Sayeh et a rappelé le rôle de l’occupation sioniste dans sa mort. Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) a affirmé que « ce crime doit être une motivation supplémentaire pour soutenir les prisonniers et s’attaquer aux politiques de lente exécution pratiquées par l’occupation contre des dizaines de prisonniers malades ».

Suite à l’annonce de la mort du prisonnier palestinien, plusieurs manifestations de rue spontanées ont eu lieu dimanche 8 septembre en Cisjordanie occupée, en particulier à Naplouse.