Pour clore le mois de mobilisation pour la libération de Georges Abdallah, le Collectif Palestine Vaincra a rebaptisé symboliquement la Place Ytzhak Rabin en Place Georges Abdallah alors que celui-ci entame ce 24 octobre 2019 sa 36ème année d’incarcération dans les prisons françaises.
Une centaine de flyers distribués, plusieurs slogans scandés et la déclaration lue deux fois ont ponctué cette action d’une quinzaine de militants du soutien à la Palestine.
Phénomène inédit et non moins pathétique, une sécurité privée d’une dizaine de personnes protégeait la plaque au milieu de la place avec le soutien de la police alors même que l’initiative était déposée en préfecture. Mais pas de quoi nous faire taire !

Nous reproduisons ci-dessous le flyer distribué à cette occasion.

 

Non à la Place Yitzhak Rabin à Toulouse !

 

Yitzhak Rabin était un colonisateur et un criminel de guerre ! Engagé à partir de 1941 dans la Haganah (milice paramilitaire sioniste avant 1948, qui deviendra ensuite l’armée israélienne), il participe à la Nakba en 1948, c’est à dire à l’expulsion de plus de 800 000 palestinien·ne·s de leur terre. Il fera ensuite une carrière militaire dans le commandement de l’armée israélienne, participant, entre autres, à la Guerre des Six Jours de 1967 en tant que Chef d’état-major de l’armée israélienne.

Yitzhak Rabin était un dirigeant colonialiste et raciste ! Il s’engage par la suite en politique. Il sera Premier Ministre d’Israël par deux fois. Réélu en 1992, il sera le fer de lance des Accords d’Oslo, accords qui tenteront de faire taire la Résistance palestinienne et qui légitimeront encore plus la colonisation de peuplement sioniste.

En nommant une place à son nom, la ville de Toulouse rend hommage non pas à un « homme de paix » mais à un criminel de guerre et à un dirigeant d’un pays d’apartheid. Dans le cadre du mois de mobilisation pour la libération de Georges Abdallah, le Collectif Palestine Vaincra a décidé de rebaptiser symboliquement cette place du nom de ce combattant pour la Palestine. Enfermé depuis 1984 pour avoir combattu l’occupation israélienne du Liban sur le territoire français, il est libérable depuis 1999 mais maintenu en prison car il refuse de renier son engagement. Celui d’un militant communiste arabe, anti-impérialiste et profondément attaché au soutien au peuple palestinien. Renommer cette place à son nom, c’est rendre hommage à son combat et appeler à l’intensification de la campagne pour sa libération.