En septembre dernier, Samer Arbeed a été hospitalisé durant plusieurs semaines suite aux tortures subies lors de son arrestation par le Shin Bet, les services de renseignements israéliens. Jeudi 7 novembre, il a été transféré de l’hôpital Hadassah à la clinique de la prison d’Al-Ramla. L’avocat d’Addameer a été informé de son transfert le matin même alors qu’il tentait de rendre visite à Samer Arbeed. Dans une déclaration parue ce jour, Addameer affirme être « très préoccupé par ce transfert car les conditions de détention des patients dans la clinique pénitentiaire sont insuffisantes. Ceci est d’autant plus important que Samer n’a pas encore complètement récupéré de ses blessures suite à la torture. En effet, Samer continue de souffrir de douleur et d’inflammations sur tout son corps, alors que onze de ses côtes ont été fracturées. Il est toujours incapable de bouger ses jambes. Sa fonction rénale s’est améliorée, mais Samer souffre toujours de pneumonie. Il convient de noter qu’il ya quelques semaines, le gardien de la prison de Samer a utilisé du gaz lacrymogène contre lui alors qu’il était allongé sur son lit d’hôpital. »

Par ailleurs, Addameer affirme que « la torture est largement utilisée dans les centres d’interrogatoire israéliens sous l’occupation israélienne pour contraindre les détenus à s’auto-incriminer en arrachant des aveux. Les tribunaux militaires d’occupation israéliens acceptent les aveux obtenus sous la torture et ont un taux de condamnation de près de 100%. En 1999, la Cour suprême israélienne a autorisé le recours à des pratiques exceptionnelles dans le cas du scénario «bombe à retardement». Cette lacune juridique dans l’interdiction de la torture est une violation complète des obligations qui incombent à Israël en vertu du droit international, notamment de la convention contre la torture, qu’Israël a ratifiée en 1991. »

Samedi 9 novembre de 11h à 13h au métro Capitole, le Collectif Palestine Vaincra organise un Stand Palestine pour exiger la libération de Samer Arbeed et celle de toutes et tous les prisonniers palestiniens dans le cadre d’une mobilisation internationale organisée par le réseau de soutien aux prisonniers palestiniens Samidoun.