Samidoun Grèce a organisé un événement commémorant la gauche révolutionnaire palestinienne le dimanche 15 décembre à Athènes. Organisé par Samidoun avec le Front Intifada et PAKE, une alliance anti-guerre, l’événement a marqué le 52e anniversaire de la fondation du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) le 11 décembre 1967. L’événement a rassemblé des militants grecs, des jeunes palestiniens et des organisateurs communautaires pour célébrer une longue tradition de mouvements de lutte et de libération conjoints.

Khaled Barakat , le coordinateur international de la Campagne pour la libération d’Ahmad Sa’adat et écrivain palestinien de gauche, a parlé de l’événement dans une vidéo.

Barakat a noté que la naissance du FPLP était un moment important dans l’histoire de la lutte palestinienne pour le retour et la libération. Il a également situé la lutte palestinienne actuelle au milieu d’une bataille mondiale contre le racisme et le fascisme, faisant partie de la lutte contre l’impérialisme, le sionisme et les régimes réactionnaires.

En particulier, il a noté la double menace d’austérité et de sanctions perpétrées par les puissances capitalistes impérialistes. «Le peuple de Palestine est en première ligne, tout comme le peuple grec est en première ligne. Avec cela, vient la responsabilité de doter notre peuple de la bonne analyse et de la bonne approche pour faire avancer notre lutte contre la colonisation, l’impérialisme et le racisme », a déclaré Barakat. […]

Barakat a discuté du siège global dirigé contre le peuple palestinien partout dans le monde et du rôle de premier plan des Palestiniens à Gaza dans la lutte pour briser non seulement le siège brutal imposé à la bande de Gaza mais aussi pour défendre, protéger et mettre en œuvre le droit le plus fondamental du peuple palestinien – le droit au Retour. Il a noté que, semaine après semaine, les Palestiniens de Gaza défilent dans la Grande Marche du Retour malgré des attaques brutales.

 

Mohammed Khatib, coordinateur pour l’Europe du réseau de soutien aux prisonniers palestiniens Samidoun, a parlé de la répression en Europe ciblant les Palestiniens, y compris une série d’attaques contre l’organisation palestinienne et la solidarité avec la Palestine en Allemagne. Il a souligné les tentatives de criminaliser la lutte palestinienne, en particulier la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS). Il a également noté que l’État israélien, y compris son ministère des Affaires stratégiques supervisé par le politicien de droite Gilad Erdan, est engagé dans une attaque directe contre la Palestine en s’organisant internationalement.

Il a noté en particulier le cas de Barakat en Allemagne, l’interdiction politique qui lui a été imposée et le refus de renouveler son visa de séjour sur la base de son soutien à la libération de la Palestine et de ses discours et activités publics. Il a également noté que cela faisait suite au cas de Rasmea Odeh, ancienne détenue palestinienne, survivante de la torture et dirigeante communautaire dont le discours lors la Journée internationale de lutte des femmes à Berlin a été interdit par le ministère de l’Intérieur avant que son visa ne soit retiré. […]

Dans ce contexte, il a souligné l’importance de soutenir la résistance palestinienne, le peuple palestinien à Gaza combattant le siège, les réfugiés palestiniens dans les camps et les prisonniers palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes – une direction palestinienne qui reflète un mouvement populaire. Il a salué tous les prisonniers palestiniens, y compris Georges Ibrahim Abdallah, le combattant arabe pour la Palestine emprisonné pendant 35 ans dans les prisons françaises. Il a mis en garde contre l’Autorité palestinienne, notant parce qu’elle ne représente que la bourgeoisie palestinienne et qu’elle est engagée dans une coordination de sécurité continue ciblant le peuple palestinien et sa résistance.

«Nous appelons à un front uni pour la Palestine qui représente toutes les organisations qui sont à l’avant-garde de la résistance. Ce sont les représentants de notre peuple et non l’Autorité palestinienne », a déclaré Khatib. Il a également critiqué le rôle de l’ambassade officielle de l’Autorité palestinienne en Grèce, affirmant qu’elle ignore le sort des Palestiniens en Grèce souffrant dans des conteneurs et des tentes dans les camps de réfugiés, au lieu de promouvoir le programme restreint de l’Autorité palestinienne qui ne remet pas en cause la colonisation, l’apartheid et le racisme israéliens.

« Nous nous engageons à organiser et à mobiliser notre peuple en diaspora pour reprendre notre rôle dans la lutte de libération nationale, sous toutes ses formes, dans chaque pays, où que nous soyons, pour notre droit au retour et la libération du peuple palestinien de l’occupation – et , en même temps, de participer pleinement à nos luttes locales contre le racisme, le sexisme et la violence d’État en Europe et partout dans le monde », a conclu Khatib. […]

 

Source : Samidoun – Traduction : Collectif Palestine Vaincra