En visite à Jérusalem/Al Quds à l’occasion du 5e Forum de la Shoah, qui marque le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, Emmanuel Macron a une nouvelle fois amalgamé l’antisionisme à l’antisémitisme.
Lors de son discours aux côtés du président israélien Reuven Rivlin, il a affirmé que « l’antisionisme, quand il est la négation de l’existence d’Israël comme Etat, est un antisémitisme ».
Cette déclaration est dans la droite ligne de la politique de la majorité présidentielle qui tente de criminaliser le soutien au peuple palestinien et le boycott d’Israël. Précédemment, le parlement français a voté en décembre 2019 la résolution Maillard (non contraignante légalement) qui faisait déjà ce type d’amalgames entre antisionisme et antisémitisme. Rappelons leur que des milliers de victimes du génocide des Juifs étaient de farouches opposants au projet sioniste, des socialistes du Bund aux juifs ultra-orthodoxes d’Europe de l’Est.
Qu’Emmanuel Macron tienne de tels propos lors d’une cérémonie en hommage aux victimes du génocide des Juifs en dit long sur la scandaleuse opération politicienne dont ce Forum est le théâtre. Dans un communiqué, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine a estimé que « ce forum […] visaient à exploiter les victimes du génocide nazi et à couvrir les crimes impérialistes et sionistes contre notre peuple palestinien qui ont continué à être commis 24 heures sur 24 depuis 1917. » Il a poursuivi en demandant « pourquoi les Arabes et notre peuple palestinien paient-ils le prix du crime occidental commis par les forces racistes européennes ? ». Il a conclu sa déclaration en affirmant que « la seule solution historique était d’éradiquer l’Etat sioniste des terres arabes et de construire une société de justice et d’égalité en Palestine. »
Enfin, le petit coup de communication lors de sa visite à Jérusalem/Al Quds orchestré par le président de la République n’y changera rien. Emmanuel Macron est un ennemi du peuple palestinien.