Les chansons palestiniennes, en plus de participer à la lutte, constituent en elles-mêmes des actes de résistance, des « preuves de vie », des preuves de créativité d’une population qui ne se laisse pas détruire. Le Collectif Palestine Vaincra vous propose une série d’articles pour découvrir ou redécouvrir des musiques retraçant l’histoire de la Palestine, et nous continuons avec la Dabké.

LA DABKÉ

C’est une danse folklorique datée du 15ème siècle et d’origine libanaise mais aussi syrienne, palestinienne et jordanienne. Elle deviendra quelques siècles plus tard une véritable institution culturelle et donne un nouvel angle à la résistance et à la lutte des Palestinien·ne·s.

C’est une danse de groupe, en ligne, dans laquelle des pas sont frappés énergiquement au sol grâce au rythme de la musique (qui fait partie intégrante de cette danse), menée par le chef du groupe. La dabké est dansée souvent à l’occasion de mariages, banquets ou fêtes occasionnelles. Elle fait également partie intégrante de la lutte palestinienne.

Pendant le mandat britannique, les Palestinien·ne·s ont dansé la dabké comme une déclaration de résistance à l’immigration sioniste en Palestine avant 1948.

Après la défaite arabe de 1967, cette danse est devenue de plus en plus politisée. L’occupation israélienne a tenté d’en réduire l’influence en réprimant les danseurs·euses et en essayant de les empêcher de se déplacer. Mais sans succès, aujourd’hui c’est une danse mondialement connue et qui incarne la résistance de tout un peuple.

 

Freedom, El-Funoun Palestinian Popular Dance Troupe, 2014

 

Defiance, El-Funoun Palestinian Popular Dance Troupe

 

Ferkat Al-Aachikin (le groupe des amoureux)

 

Ferkat Al-Fonoun Achaabiye (le groupe d’art populaire)

Lors de cette danse de Dabké, ils et elles utilisent une grosse clé, symbole du droit au retour pour les réfugié-e-s palestinien-ne-s.

Dabket Loubnan – Fairuz

 

Raj’een Dabkeh Group, 2019

 

Dabké en quarantaine en Palestine durant l’épidémie de COVID-19

 

La troupe al-Hanjala Dabke du Popular Art Centre nous donne l’inspiration pour travailler sur nos mouvements de dabké pendant le confinement.