Chaque 13 mai, le houmous est célébré à travers le monde lors d’une journée internationale. A première vue, cette initiative peut sembler anodine. Mais plus qu’un simple aliment, le houmous fait partie de la culture et de l’identité palestiniennes. Tout comme l’ensemble de la cuisine palestinienne, il subit le vol et l’appropriation culturelle de l’apartheid israélien et devient donc un enjeu politique important.

Lorsque les sionistes revendiquent la nourriture palestinienne et arabe comme israélienne, ce n’est pas dans le but de promouvoir l’échange culturel ou le multiculturalisme.
Israël est une colonie de peuplement dont l’objectif est de remplacer le peuple autochtone par l’arrivée de nouveaux colons. En volant des aspects de la culture palestinienne, l’État sioniste répond à un double objectif. Le premier est d’effacer l’existence du peuple palestinien qu’il occupe mais aussi de rendre sa propre existence « locale » et non comme une colonie implantée depuis l’extérieure.

Cette stratégie est appuyée par de larges campagnes de promotion à travers le monde de la soi-disant « cuisine israélienne ». Par exemple, la cuisinière palestinienne Rania avait adressé une lettre à Cyril Lignac qui présentait une émission « Le chef en Israël ». Elle affirmait notamment « ce que fait Israël avec la cuisine est dans la continuité du schéma du colonisateur qu’il est: après l’appropriation des terres palestiniennes, de la culture palestinienne, c’est l’appropriation de la cuisine palestinienne. »

Ce 13 mai doit donc être l’occasion de célébrer le houmous pour ce qu’il est : un héritage culturel palestinien et arabe ! Et évidemment nous vous appelons à boycotter tous les houmous « made in Israël » !

Nous concluons cet article par une recette du houmous de Rania qui en réalise un délicieux par vidéo ci-dessous.

LA RECETTE

1 grosse boîte de pois chiches ou 300 g de pois chiches trempés et cuits (environ 1H/1H15)
Crème de sésame (tahina)
Citrons
Cumin, sel, paprika
Huile d’olive
Ail
Persil, menthe
Un robot ou un blender