Trois militant·e·s berlinois·es en faveur de la campagne BDS font face à des accusations criminelles « d’intrusion » et « d’agression » pour avoir dénoncé l’apartheid israélien et les crimes de guerre lors d’un discours prononcé par une membre de la Knesset, Aliza Lavie, dans la capitale allemande en 2017. Il s’agit du palestinien Majed Abusalama et des militants israéliens Ronnie Barkan et Stavit Sinai qui doivent comparaître devant un tribunal le 3 août prochain.
Dans une récente déclaration traduite par la Plateforme Charleroi pour la Palestine, ils affirment « Nous avons interpellé Lavie quand elle est arrivée à l’Université Humboldt de Berlin, au cours d’une tournée de propagande anti-BDS explicite, afin de soigner ses relations publiques en collaboration avec le ministère israélien des Affaires étrangères, dans une tentative se justifier la politique raciste et criminelle d’Israël à l’encontre des Palestiniens. Lors de nos protestations, nous avons lu à haute voix le rapport de l’ONU composé par Richard Falk et Virginia Tilley, qui accuse carrément Israël de pratiquer le crime d’apartheid – sous la forme d’un régime institutionnalisé constituant un crime contre l’humanité. » Ils poursuivent en soulignant que « notre précédent procès (les 4 et 11 mars 2019) avait été laissé sans verdict, nous sommes aujourd’hui traînés en justice pour la deuxième fois. Une fois encore, nous rejetterons les accusations à notre encontre – qui servent d’instrument de persécution politique contre le mouvement BDS, qui est largement réprimé, en Allemagne. »
Face à cet acharnement judiciaire, les trois militants ont plus que jamais besoin de notre solidarité. En particulier, ils appellent à un soutien financier pour faire face aux importants frais engagés.