Lundi 31 août et mardi 1er septembre, le président français Emmanuel Macron est venu une nouvelle fois à Beyrouth au Liban. Sa visite s’inscrit dans la volonté de la France d’imposer des « réformes structurelles » au Liban selon les exigences du Fonds monétaire international en échange d’une aide humanitaire après l’explosion du port de la capitale libanaise.

À cette occasion, différentes initiatives de solidarité avec le militant libanais Georges Abdallah ont été organisées. Tout d’abord, un twitterstorm a été organisé lundi dans la soirée autour du hashtag #MacronLibérezAbdallah par différents comités de soutien, dont le Collectif Palestine Vaincra et le réseau Samidoun. Celui-ci a généré des milliers de tweets dénonçant l’acharnement des autorités françaises contre ce communiste libanais emprisonné en France depuis 1984 alors qu’il est libérable depuis 1999. Différents articles dans la presse française et libanaise ont également rendu compte de cette mobilisation.

Parallèlement, la Campagne pour la libération de Georges Abdallah au Liban a organisé un rassemblement mardi 1er septembre à 18H devant l’ambassade française à Beyrouth. La famille et les soutiens au communiste libanais se sont rassemblés par dizaines pour dénoncer l’acharnement de l’État français qui refuse de le libérer. Des banderoles et affiches affirmaient « Macron menteur » ou encore « Liberté pour Georges Abdallah ». D’autres pancartes dénonçaient le récent accord de normalisation entre les Émirats Arabes Unis et Israël.

Pendant plus de deux heures, les manifestants ont scandé et chanté des slogans anti-impérialistes et en soutien à l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe notamment « Georges Abdallah est un résistant », « Nous sommes là pour dire à la France : on n’oublie pas Georges Abdallah »,« Georges Abdallah incarne une cause, la liberté et la dignité » ou encore « On ne se reposera pas avant qu’il soit libéré, nous sommes ses camarades et ses armes, nous continuerons son combat ».

À la fin de la mobilisation, les policiers libanais ont utilisé des gaz lacrymogènes contre la foule qui tentaient de forcer le barrage qui empêchait d’accéder au bâtiment diplomatique.

Ces mobilisations importantes témoignent d’une campagne grandissante en faveur de la libération de Georges Abdallah, victime d’une véritable vengeance d’État. Nous devons plus que jamais intensifier les mobilisations de soutien, notamment en participant nombreux à la manifestation annuelle le samedi 24 octobre prochain devant la prison de Lannemezan (65) où il est incarcéré.