Samedi 21 novembre, des Palestiniennes de plusieurs organisations (notamment de jeunesse et d’étudiants, de femmes ainsi que des membres du réseau Samidoun en Palestine occupée) ont rejoint une manifestation sur la place de Manara à Ramallah, appelée par l’Union générale des femmes palestiniennes pour exiger la libération des prisonnières palestiniennes.

Les participantes à la manifestation ont appelé à la libération de Khitam Saafin, la présidente de l’Union des comités des femmes palestiniennes, détenue sans accusation ni procès dans le cadre de la détention administrative israélienne, et de ses camarades palestiniennes co-détenues. Elles ont également dénoncé l’annonce par l’Autorité palestinienne de la reprise de la coordination de la sécurité avec l’occupation israélienne comme une attaque contre le peuple palestinien.

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Khalida Jarrar, féministe et dirigeante de gauche palestinienne emprisonnée, a récemment rencontré son avocat et a parlé des conditions de détention des femmes dans la prison de Damon. Elle est emprisonnée depuis le 31 octobre 2019 et a été traduite à plusieurs reprises devant le tribunal militaire pour des accusations liées à son activité politique publique.

Dans un article publié en arabe dans Hadaf News, les avocats de Jarrar ont noté que les femmes détenues dans la prison de Damon ont lancé une série de mesures de protestation contre les mauvaises conditions de leur détention depuis septembre 2000. « Les femmes détenues ont commencé à rendre partiellement leurs repas tout au long des mois de septembre et octobre et ont continué à le faire jusqu’au 4 novembre. L’administration pénitentiaire sioniste a répondu à ces protestations par des inspections approfondies et punitives qui ont commencé le matin du 11 octobre 2020, confisquant tous les vêtements ‘supplémentaires’ appartenant aux prisonnières », a déclaré Mme Jarrar à ses avocats. « Cette répression comprenait la confiscation de vêtements, de livres éducatifs et de papeterie en général, en plus de la fermeture de la section des femmes détenues pendant 24 heures et de l’isolement de Fadwa Hamadeh, une prisonnière malade, pendant une semaine entière, l’accusant d’avoir attaqué une des femmes détenues ».

Jarrar a en outre noté que « l’administration pénitentiaire menace les femmes détenues de les transférer dans des cellules d’isolement et de leur interdire de sortir dans la cour de la prison si elles continuent leurs démarches de lutte. Cependant, ces protestations ont permis d’obtenir un engagement à améliorer le sol de la cour de la prison, à peindre les murs et à obtenir des produits supplémentaires pour répondre aux besoins essentiels des femmes détenues ». Cependant, elle a également noté que la répression se poursuit : « L’administration pénitentiaire a officiellement annoncé il y a quelques jours qu’elle avait suspendu l’installation de téléphones publics dans la cour de la prison, un résultat obtenu lors de la grève de la faim de masse de 2017. Les 39 femmes détenues dans la prison de Damon – et celle, étudiante à l’université Shatha al-Tawil, détenue dans la prison de HaSharon – se voient toutes interdire de chercher ou de poursuivre leurs études universitaires ».

Dans les rues de Toulouse, liberté pour Khitam Saafin !

Dans les rues de Toulouse, liberté pour Khitam Saafin !

À l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, de nombreuses organisations (dont le réseau Samidoun auquel nous sommes membres) appellent à une mobilisation sur les réseaux sociaux le mercredi 25 novembre à 19H (UTC+1) autour des hashtags #FreeKhitamSaafin et #FreePalestinianWomen. Par ailleurs, nous participerons également à la manifestation du 25 novembre à 18H place du Capitole à Toulouse organisée par Toutes en grève 31 et différents collectifs féministes.

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Source : Samidoun – Traduction : Collectif Palestine Vaincra