Alors que nous célébrons le 8 mars 2021, la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, 35 palestiniennes sont emprisonnées par l’occupation israélienne. Elles représentent l’ensemble de la société palestinienne : étudiantes, travailleuses, parlementaires, paysannes, mères de famille, etc. Les femmes palestiniennes ont toujours été au centre du mouvement de libération à travers tous les aspects de la lutte. Elles participent à la résistance armée et populaire, elles participent activement au mouvement des prisonnier·e·s, notamment en organisant des grèves de la faim, elles sont des personnalités politiques de premier plan et elles se tiennent en première ligne dans la lutte contre le colonialisme et le racisme de l’État sioniste.

 

« En ce 8 mars, l’humanité exposée à la dévastation de la pandémie du COVID-19 d’une part, et au régime de la tyrannie, du racisme et du colonialisme d’autre part. Mille salutations à chaque voix qui résiste à l’injustice et à l’oppression. Que les femmes restent à l’avant-garde de cette résistance et que le 8 mars soit un symbole de libération ! » – Khalida Jarrar, dirigeante palestinienne emprisonnée, féministe et défenseure des droits, prison de Damon, 7 mars 2021

 

Partout en Palestine, cette journée a été célébrée en mettant au cœur des mobilisations le rôle des femmes palestiniennes dans la résistance. Ainsi, des dizaines de personnes se sont rassemblées à Gaza ce matin arborant pancartes et banderoles pour la libération des prisonnières palestiniennes, en particulier pour la libération de Khalida Jarrar.

Ce 8 mars 2021, c’est aussi le jour de la libération de la jeune palestinienne Ansam Shawahna après 5 ans d’emprisonnement dans les geôles israéliennes. Elle a été accueillie par des membres de sa famille au checkpoint militaire israélien de Jalama, au nord de la Cisjordanie occupée.

Ansam Shawahna avec sa famille le jour de sa libération.

 

Depuis les prisons de l’occupation israélienne, plusieurs étudiantes palestiniennes emprisonnées ont fait parvenir une lettre :

« À nos collègues, aux étudiant·e·s palestinien·ne·s et à ceux du monde entier, depuis le cœur des prisons sionistes. A l’occasion du 8 mars, nous aspirons à la liberté, à la justice et à l’égalité pour toutes les femmes du monde, y compris les étudiantes, à l’intérieur et à l’extérieur des cellules de la prison. Notre bataille est unie, car nous combattons tous l’oppression sur la base du genre, luttant contre l’exploitation de classe et le colonialisme fasciste et au premier rang desquels se trouve l’occupation de notre terre. À nos collègues étudiantes, qui sont en première ligne de la bataille pour le changement, notre confiance est dans votre lutte et votre résistance qui illumine le ciel de notre patrie et éclaire la route de la liberté. Pour toutes les femmes palestiniennes, nous croyons que notre lutte sociale fait partie intégrante de la lutte de notre peuple, et pour la libération de la terre et du peuple, nous nous sacrifions, luttons et faisons émerger des combattant·e·s. – Détenues étudiantes de l’Université Bir Zeit : Layan Kayed, Elia Abu Hijleh, Ruba Assi, Shatha Tawil, prison de Damon, 8 mars 2021

 

Ce 8 mars était aussi l’occasion de réaffirmer partout dans le monde l’exigence de la libération des prisonnières palestiniennes.
À Toulouse, des milliers de personnes ont manifesté pour les droits des femmes à l’initiative de Toutes en Grève 31 et une coalition d’organisations syndicales, politiques et associatives. Des militant·e·s du Collectif Palestine Vaincra étaient présent·e·s pour mettre en avant le combat des Palestiniennes pour leur libération et leur émancipation.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Le réseau international Samidoun, et d’autres organisations (comme CAPJPO-Europalestine, l’AFPS ou la Plateforme Charleroi pour la Palestine), ont organisé des initiatives similaires en France notamment à Paris et Annecy, à Naples en Italie, dans l’État espagnol, à Stockholm en Suède, à Darmstadt en Allemagne et dans d’autres villes encore.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

Ces initiatives démontrent l’importance de la solidarité internationale avec les femmes palestiniennes et avec la résistance du peuple palestinien contre le colonialisme et le racisme. Nous devons redoubler d’efforts et intensifier la mobilisation pour la libération de toutes et tous les prisonniers palestiniens et plus généralement pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain !

Affiche de Samidoun Palestine en soutien aux étudiantes palestiniennes emprisonnées.