Mercredi 7 avril à 17H, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant l’ambassade de France à Beyrouth afin d’exiger la libération de Georges Abdallah. Communiste libanais et combattant de la résistance palestinienne, il est emprisonné en France depuis 1984 pour sa participation à des opérations de résistance sur le sol français contre l’occupation du Liban par les forces israéliennes et ses alliés dans les années 1980. Libérable depuis 1999 et âgé de 70 ans, il est devenu le plus ancien prisonnier politique d’Europe.

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De nombreuses organisations et personnalités libanaises et palestiniennes étaient présentes en particulier la Campagne libanaise pour la libération de Georges Abdallah, le Front Populaire de Libération de la Palestine, le Parti Communiste Libanais, l’Organisation Populaire Nassérienne, le Mouvement des jeunes pour le changement, le Parti populaire démocratique, la Coalition démocrate laïque, le Parti social nationaliste syrien, etc. Des membres de la famille de Georges Abdallah étaient également présents ainsi que de nombreux jeunes libanais. Cette diversité politique et organisationnelle témoigne de la vivacité du combat de Georges Abdallah aujourd’hui au Liban et du rôle politique que celui-ci joue au sein de la gauche arabe.

De nombreuses banderoles et pancartes dénonçaient l’acharnement politico-judiciaire contre Georges Abdallah organisé par la France avec le soutien des États-Unis et d’Israël. En effet, le maintien en détention du plus ancien prisonnier politique d’Europe n’est pas une affaire juridique. Après plus de 36 ans de prison, il est maintenu en détention car il demeure toujours debout et fidèle à ses positions : communiste, anti-impérialiste et anti-sioniste.

Robert Abdallah, frère et porte-parole de la Campagne libanaise pour la libération de Georges Abdallah, est intervenu pour souligner notamment que : « L’espoir se profile pour sa libération, car il y a un suivi qui semble sérieux de la part de l’État libanais. Cependant, la question des excuses de Georges Abdallah a été soulevée à nouveau. […] Georges Ibrahim Abdallah ne s’excusera pas. Ces âmes fières ne s’excusent pas ».

Enfin, les rues adjacentes de l’ambassade française ont été renommées « rue Georges Abdallah » au même titre que des dizaines de rues et places en France.