Le 4 août prochain devait avoir lieu un match amical de préparation entre le mondialement connu FC Barcelone et le Beitar Jérusalem, moins connu pour ses exploits sportifs que pour les chants anti-arabes de ses supporteurs, en particulier les ultras de La Familia qui revendiquent fièrement le titre de « club le plus raciste d’Israël ». En refusant de jouer le match à Jérusalem alors que le nettoyage ethnique s’y intensifie en particulier dans les quartiers de Silwan et Sheikh Jarrar, les dirigeants du club catalan répondent favorablement aux nombreux appels au boycott.
L’annulation de ce match est une victoire à plusieurs titres. D’abord parce le FC Barcelone a une aura mondiale et donc cette décision porte un grand coup à la stratégie bien huilée de « sportwashing* » mise en place par Israël depuis des décennies (rappelons qu’Israël est le seul représentant de cette région du monde à participer aux compétitions sportives européennes).
Ensuite parce que le Beitar Jérusalem est le produit du mouvement de jeunesse sioniste radical, le Beitar, fondé en 1936 par Zeev Jabotinsky. Son héritage est toujours vivace dans les tribunes où résonnent les « Mahomet est mort», « mort aux Arabes » ou en-dehors quand des supporteurs manifestent contre le venue de deux joueurs tchétchènes musulmans. Soucieux de nettoyer (au moins) la vitrine du club, les propriétaires ont récemment cédé 50% à un riche Emirati qui offre dans le même temps un nouvel exemple de normalisation des relations des pays du Golfe avec l’occupation sioniste. Boycotter ce match, c’est aussi combattre la normalisation.
Cette annulation doit en appeler d’autres, notamment les matchs amicaux des clubs espagnol et italien de l’Atlético Madrid et de l’Inter Milan prévus le 8 août prochain en Palestine occupée. Comme le rappellent 207 clubs sportifs palestiniens à travers une lettre appelant au boycott, « au cours du seul mois de mai, les soldats israéliens ont tué deux joueurs de football palestiniens, Said Odeh, 16 ans, du Balata FC en Cisjordanie occupée, et Muath Nabil Al-Zaanin, du Beit Hanoun FC à Gaza. Israël a mis fin à la carrière de dizaines d’athlètes palestiniens. […] Mi-mai, alors que des casseurs fascistes de l’extrême droite israélienne organisaient des lynchages contre les Palestiniens, le groupe La Familia a demandé à ce que l’on « s’introduise par la force dans les maisons (des Palestiniens) et qu’on les poignarde ! Commencez à cogner sur les portes, une par une ». ».
⚽ D'un côté, l'occupation israélienne empêche les Palestiniens de jouer au football. De l'autre, elle organise le Trophée des Champions (LOSC – PSG) à Tel Aviv. Non à la normalisation de l'apartheid !
➡️ @LaLFPfr @PSG_inside, @losclive #NonauTDCàTelAviv pic.twitter.com/FqMblnyfEl— Collectif Palestine Vaincra (@CollectifPV) July 16, 2021
Enfin, le 1er août prochain se tiendra à Tel Aviv le Trophée des champions qui verra s’affronter les clubs français de Lille (LOSC) et Paris (PSG). En faisant jouer ce match dans la capitale de l’occupation israélienne, la Ligue Nationale de Football se rend complice du nettoyage ethnique de la Palestine. Le Collectif Palestine Vaincra appelle à l’annulation pure et simple de ces matchs ainsi qu’au boycott des équipes de l’occupation sioniste de toutes les compétitions sportives !
Non au sportwahsing et à la normalisation de l’occupation israélienne !
Non au nettoyage ethnique de la Palestine !
* « blanchiment par le sport », normalisation de l’occupation sioniste à travers les compétitions sportives