Du 3 au 12 décembre 2021, l’Institut du Monde Arabe organise à Paris le festival Arabofolies avec la présence de nombreux artistes internationaux. Différentes organisations arabes de boycott d’Israël appellent à dénoncer cet événement en raison de la présence de Neta Elkayam, une artiste israélienne. Différentes personnalités ont d’ores et déjà répondu positivement à cet appel, en particulier les artistes palestinien·ne·s Alaa Abu Diab et Suhad Khatib.

En effet, cette présence est considérée comme faisant partie de la politique de normalisation avec l’occupation sioniste de la Palestine. Neta Elkayam est une Israélienne vivant à Jérusalem qui est une ville colonisée et occupée militairement. À travers son travail et ses partenariats, elle promeut la normalisation de l’État sioniste avec le régime marocain, dont ses parents sont originaires. Ce n’est pas la première fois que cette Israélienne fait face à des campagnes contre la normalisation, notamment en juin 2020 lorsqu’elle était programmée à une fête musicale au Maroc pour l’Aïd al-Fitr.

Ce n’est pas un hasard si cet événement est organisé par l’Institut du Monde Arabe. Cet organisme est largement subventionné par le ministère des Affaires étrangères français ainsi que par le mécénat de différents régimes arabes, en particulier l’Arabie Saoudite et le Qatar. À travers l’organisation d’événements avec la présence d’artistes israélien·ne·s, celui-ci participe activement à la normalisation d’un État colonial et raciste.

Néanmoins, plusieurs artistes arabes (notamment libanais) n’ont pas encore retiré leur participation. La Campagne de boycott des supporters d’Israël au Liban affirme : « nous considérons que la participation des Libanais à cette initiative est une normalisation et nous les exhortons à rejoindre les autres artistes afin d’obliger l’institut à annuler la participation de l’israélienne, et à se retirer si l’institut insiste à exploiter leur présence afin de normaliser l’existence de l’occupation. »

Le Collectif Palestine Vaincra salue les positions courageuses de ces artistes palestinien·ne·s et appellent à intensifier les campagnes contre la normalisation et pour le boycott d’Israël, de ses entreprises, de ses institutions comme de ses supporters.