Ce weekend, de nombreuses affiches sont apparues dans les rues de Lyon et de Paris avec un message clair : « La torture des enfants par l’occupation israélienne » illustré par un jeune Palestinien entouré de soldats israéliens. Il n’en fallait pas plus pour provoquer de vives réactions de la part des partisans de l’apartheid israélien.
Pascal Blache, maire du 6e arrondissement de Lyon, a réagi sur les réseaux sociaux en affirmant sans honte « Des affichages sauvages de propagande haineuse, antisémite, sur notre territoire sont intolérables. Je condamne fermement ce mode d’action. » Sur Twitter, de nombreuses personnes l’ont interpellé pour dénoncer le procédé abject qui consiste à associer la critique de la politique israélienne, en l’occurrence la torture pratiquée sur des mineurs, à de l’antisémitisme.
Ces propos ont été immédiatement repris par le journal Lyon Mag qui a même osé écrire « des messages anti-Israël […] qui [ont] beaucoup choqué la communauté juive ». Cette méthode qui associe la communauté juive à la politique israélienne est profondément réactionnaire. Les critiques de la politique israélienne, et même du projet sioniste qui a amené à la création d’Israël, n’ont rien à voir avec une forme d’antisémitisme. D’ailleurs, cela a été vivement critiqué par de très nombreux internautes comme le révèle le site de CAPJPO-Europalestine.
Il n’en fallait pas moins pour qu’un large spectre des partisans de l’apartheid israélien, des fascistes de la LDJ en passant par l’UEJF et des représentants du CRIF, se mettent à hurler au scandale aux côtés du journal d’extrême droite Valeurs actuelles.
Toutes ces déclarations en soutien à un État colonial et raciste ne feront pas oublier la réalité dénoncée par ces affiches. Aujourd’hui, 170 enfants sont détenus par l’occupation israélienne comme le révèle l’organisation de défense des droits humains Addameer dans son dernier rapport. Dans les centres d’interrogatoire, ils subissent des tortures physiques et psychologiques : ligotés dans des positions inconfortables sans pouvoir dormir, parfois frappés, menacés de sévices, etc. Il leur est en général demandé d’avouer qu’ils ont lancé des pierres contre des chars ou des bulldozers en train de démolir leurs maisons, de dénoncer d’autres enfants, de devenir des « informateurs », et de signer des documents en hébreu (langue qu’ils ne comprennent pas). Ces arrestations, emprisonnements et abus ont de graves conséquences sur le développement des enfants. Voici une vidéo qui explique tout ça :