Depuis sa fondation en mars 2002, l’association Couserans-Palestine œuvre à construire la solidarité avec le peuple palestinien notamment à travers des projets humanitaires concrets. Depuis l’été 2019, cette structure s’est engagée dans un projet de station de désalinisation dans le village de Wadi à Gaza. Grâce au soutien de ses près de 150 adhérents et à son travail local, cette campagne a rapidement porté ses fruits.

Comme le souligne l’association dans un communiqué : « Nous avons conduit, avec l’aide d’une technicienne de l’eau francophone et l’appui de l’administration locale une première station en 2019 puis une deuxième en 2020. Nous n’avons pas eu de problèmes pour régler nos factures avec notre banque (Banque Populaire du Sud, agence de Saint-Girons, Ariège) jusqu’au début de l’année 2021. » En effet, les difficultés se sont rapidement accrues en raison du blocus imposé par l’occupation israélienne à cette enclave palestinienne où vivent 2 millions de Palestiniens. Celui-ci provoque une crise humanitaire sans précédent où 97% de l’eau est impropre à la consommation.

L’association poursuit en rappelant : « Début janvier 2021 la BPS a refusé de transférer la somme correspondant au paiement de notre dernière facture. Nous avons évidemment protesté auprès de notre agence qui n’a pas voulu nous donner le motif du refus en nous renvoyant au service consommateur de la BPS, ce que nous avons fait. La réponse : « la banque est tenue de respecter les lois et règlements en vigueur … Dans le cas où le client, le bénéficiaire effectif ou l’État où il réside fait l’objet de sanctions ou de mesures restrictives la banque pourra être amenée à rejeter une opération de paiement qui serait susceptible d’être sanctionnée par l’autorité compétente … » Cette réponse ne nous a pas satisfaits : qui est visé ? L’entreprise avec laquelle nous travaillons pour amener de l’eau potable à un quartier de Gaza, la Bande de Gaza, la Palestine ? Et qu’y a-t-il de nouveau pour que ce dernier virement nous ait été refusé et pas les précédents ? […] Comment est-il possible que la Banque Populaire qui viole délibérément le droit international avec des investissements de plusieurs milliards, nous refuse une opération parfaitement légale se montant à moins de 10 000 euros ? Il va de soi que nous saisirons tous les leviers possibles pour faire respecter notre droit à financer des actions humanitaires en Palestine ! »

Le Collectif Palestine Vaincra dénonce ces entraves à la solidarité internationale et assure de son soutien Couserans-Palestine. L’urgence est aujourd’hui de faire vivre des projets de solidarité comme celui mené par cette association tout en exigeant la levée immédiate du blocus dans la bande de Gaza.