Georges Abdallah est un militant communiste libanais et un combattant de la résistance palestinienne. Il est emprisonné en France depuis 1984 dans le cadre de sa participation à des actions de résistance contre l’occupation israélienne du Liban au début des années 1980. Libérable depuis 1999, il a fait huit demandes de libération conditionnelle dont certaines ont été acceptées par le Tribunal d’application des peines comme en 2013. Mais c’est bien le gouvernement français qui refuse de le libérer en refusant de signer un arrêté d’expulsion qui conditionne sa libération et son retour vers le Liban qui est prêt à l’accueillir.

En novembre 2020, l’avocat de Georges Abdallah a déposé une requête auprès du tribunal administratif pour que soit ordonnée l’expulsion de Georges Abdallah du territoire français. L’examen de cette requête a eu lieu le jeudi 27 janvier au Tribunal administratif de Paris. Selon l’Agence France Presse présente à l’audience, la rapporteure publique a recommandé le rejet de cette requête tout en soulignant : « Une telle solution n’est guère satisfaisante, mais aucune autre ne nous paraît envisageable dans le cadre juridique. Il faut espérer que la situation de Georges Ibrahim Abdallah puisse évoluer par d’autres voies ». En d’autres termes, il devient de plus en plus évident pour un large public que Georges Abdallah est maintenu en détention pour des motifs politiques et seulement ceux-là. Le tribunal rendra sa décision le 10 février prochain.
En parallèle de cette audience, les soutiens à Georges Abdallah se sont mobilisés dans plusieurs villes de France. À Paris, la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah avait appelé à un rassemblement devant le Tribunal Administratif qui a réuni de nombreuses personnes. Aux cris de « Darmanin, on lâchera rien ! », les manifestants ont rappelé que le facteur principal pour la libération de Georges Abdallah est celui du développement de sa campagne de soutien, ici en France tout comme au Liban et ailleurs dans le monde.

Le même jour, différents comités de soutien et personnes solidaires ont organisé des initiatives à Tarbes, Annecy, Avignon ou encore Saint-Etienne.

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Devant la bourse du Travail de Marseille, le secrétaire de l’UD CGT 13 a salué le combat de Georges Abdallah et a appelé à sa libération à l’occasion des voeux du syndicat organisé le jour de la manifestation intersyndicale du 27 janvier.

 

À Lyon, la solidarité avec Georges Abdallah a été largement applaudie durant l’intervention du Collectif Palestine Vaincra en soutien à Olivia Zémor qui passait ce même jour en procès pour avoir relayé des appels de boycott de la firme israélienne Teva.

Mercredi 26 janvier à Bordeaux, un rassemblement était également organisé par Palestine 33, l’UJFP et Libérons Georges 33 afin d’exiger la libération immédiate du communiste libanais libérable depuis 1999.

A Bordeaux, mercredi 26 janvier.

À Toulouse, une centaine de personnes se sont réunies mercredi 26 janvier pour rappeler leur soutien à Georges Abdallah et dénoncer l’acharnement politico-judiciaire dont il est la cible.

Au même moment, de nombreux slogans étaient tagués sur l’ambassade de France à Beyrouth au Liban comme « Liberté pour Georges Abdallah » ou encore « le Ministre doit signer ! ». À cette occasion, un militant libanais a été arrêté puis rapidement libéré.

Au niveau international, des membres du réseau Samidoun originaires du Canada, Allemagne, États-Unis, Etat espagnol, Belgique, Iran, Pays-Bas, Suède, Grèce, Palestine et France ont publié un appel vidéo afin de réaffirmer son engagement pour développer la campagne pour la libération de Georges Abdallah comme étant l’un des 4650 prisonniers palestiniens injustement emprisonnés. Évidemment, le lien a été fait avec les tentatives de criminalisation du boycott d’Israël en France comme étant une seule et même politique.

De son côté, La Ligue Internationale Socialiste a lancé une campagne de solidarité pour la libération immédiate de Georges Abdallah. D’Amérique du Sud et d’ailleurs, de nombreuses personnes ont répondu à cet appel en publiant des photos rappelant l’exigence de la libération immédiate de ce communiste libanais.

Indépendamment du rendu du tribunal, nous appelons à intensifier la mobilisation pour la libération immédiate de Georges Abdallah. À l’occasion de la campagne présidentielle, nous devons faire grandir cette exigence et faire de ce sujet une cause centrale. C’est le sens de la campagne #Palestine2022 que nous vous invitons à rejoindre !