Jeudi 5 mai, la Cour d’Appel de Lyon a relaxé Olivia Zémor, directrice de publication de europalestine.com, dans son procès contre la firme pharmaceutique israélienne TEVA et plusieurs organisations sionistes (notamment le BNVCA et Avocats sans frontières). Déjà en première instance, la militante pro-palestinienne avait été relaxée des chefs d’inculpation de « diffamation » et « discrimination raciale ». Comme le souligne CAPJPO-Europalestine dans un communiqué : « Dire que les bénéfices de TEVA contribuent au financement de l’armée d’occupation israélienne n’est donc pas une diffamation et appeler au boycott des génériques TEVA, comme nous l’avons fait, en relayant l’action pacifique du Collectif 69 devant une pharmacie lyonnaise, ne constitue pas une discrimination et une incitation à la haine raciale et à la violence. »

Cette victoire est une victoire politique et juridique importante face à la tentative du gouvernement français de criminaliser la solidarité avec le peuple palestinien et le boycott d’Israël. En effet, la France s’entête dans sa politique alors même que la Cour Européenne des Droits de l’Homme l’a condamné pour entrave à la liberté d’expression en juin 2020 parce qu’elle avait condamné des militants qui appelaient au boycott de produits israéliens. Cette nouvelle intervient quelques jours après que le Conseil d’Etat décide de suspendre la dissolution du Collectif Palestine Vaincra en indiquant dans son ordonnance que « la campagne de boycott des produits israéliens constitue une modalité légitime d’expression d’opinions protestataires ».

C’est évidemment une défaite pour le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti qui invitait les procureurs à condamner les appels au boycott d’Israël dans une circulaire de février 2021 en leur demandant de « mieux motiver » ces condamnations. Mais c’est aussi un camouflet pour l’ensemble des partisans de l’apartheid israélien en France qui ne cessent de mentir sur la prétendue « illégalité » de la campagne de boycott d’Israël alors que c’est un outil antiraciste et anticolonialiste non seulement légitime mais aussi légal.

Le Collectif Palestine Vaincra se félicite de cette décision et réaffirme sa solidarité avec CAPJPO-Europalestine ainsi qu’avec toutes les organisations engagées dans la promotion du boycott d’Israël. Comme nous l’avons fait dans le cadre de la campagne de soutien autour de ce procès, nous continuerons de développer le boycott de TEVA comme de l’ensemble des entreprises complices de l’apartheid israélien.