Depuis 170 jours, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri est en détention administrative, c’est-à-dire un emprisonnement sans inculpation ni jugement utilisé massivement par l’occupation israélienne. Actuellement, environ 670 Palestiniens sont emprisonnés en vertu de ces ordonnances renouvelables indéfiniment, sur un total d’environ 4 450 prisonniers politiques palestiniens.

 

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Dans une émouvante lettre publiée par le journal L’Humanité et Middle East Eye, celui-ci témoigne de sa résistance à l’emprisonnement et son amour pour sa terre, la Palestine : « Jusqu’à quand resterons-nous des chiffres ? Pendant 21 ans, j’ai porté le matricule 1124052. Aujourd’hui encore, c’est par ce numéro que les « services pénitentiaires israéliens » définissent qui je suis. Un numéro qui me colle à la peau depuis ma première détention alors que j’étais encore un enfant, en 2001. […] Je sais que l’amour d’une patrie est un amour à sens unique, qui n’apporte que peine, douleur et perte. Il m’a volé les plus belles années de ma vie, il m’a volé mon adolescence, ma jeunesse, et m’a forcé à vieillir beaucoup trop vite. Malgré tout cela, j’adore ma patrie, tout en sachant parfaitement que, même en lui donnant tout, elle demandera encore : « Que peux-tu donner de plus ? ». C’est une équation perdante selon les calculs que font la plupart des gens, et je le comprends. Mais pour moi, la vraie vie n’est pas d’attendre à la gare que le train de la liberté parvienne jusqu’à nous. La vraie vie est d’être dans le train lui-même, peu importe le sacrifice. »

Le 22 août dernier, le Comité pour la libération de Salah Hamouri nous apprend « qu’un communiqué mis en ligne lundi 22 août sur le site de l’Elysée relate le contenu d’un appel téléphonique entre Emmanuel Macron et Yaïr Lapid, Premier ministre israélien. Il est indiqué que « Le Président de la République s’est, par ailleurs, une nouvelle fois enquis de la situation de Salah Hamouri ». C’est la toute première fois, la Présidence évoque publiquement la situation de Salah. Nous nous félicitons de ce premier pas, et nous espérons être informés au plus vite du contenu de cet échange, alors que nous approchons du 5 septembre, date où Salah sera soit libéré, soit maintenu en détention ou, pire, expulsé définitivement de Palestine. »

Plus que jamais, nous devons développer la mobilisation pour la libération immédiate de Salah Hamouri afin de lui permettre de vivre et travailler dans sa ville, Jérusalem, aux côtés de ses proches et sa famille, notamment son épouse et ses enfants qui se voient interdire de voyager en Palestine par l’occupation israélienne. Plus que jamais, nous sommes aux côtés de l’ensemble des prisonniers palestiniens qui intensifient leur lutte collective dans les geôles sionistes.