Dimanche 11 septembre, Bilal al-Saadi, président du Freedom Theatre, a été arrêté par l’occupation israélienne alors qu’il rentrait à Jénine en compagnie de Mustafa Sheta, le directeur du théâtre. Dans un communiqué, Les Amis du Théâtre de la Liberté souligne que « Bilal subit ainsi le sort de milliers de Palestiniens arrêtés sans raison, par cet État qui se moque du droit international et du respect des personnes. Tactique d’intimidation et de répression ouverte pratiquée à longueur de temps en toute impunité, et qui va en s’intensifiant. […] Ce n’est pas la première fois que le Freedom Theatre, institution culturelle de premier plan à Jénine, voit ses membres privés de liberté. Zakaria Zubaidi, un de ses fondateurs, après de multiples arrestations, est encore aujourd’hui en prison. »

Bilal Al-Saadi, président du Freedom Theatre

Finalement, Bilal Al-Saadi a été condamné le 22 septembre dernier à 6 mois de détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni jugement renouvelable indéfiniment. Face à cette situation scandaleuse, Les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine ont lancé une pétition soutenue par de nombreux artistes et intellectuels français, parmi lesquels le dessinateur Jacques Tardi, la chanteuse Dominique Grange ou le philosophe Etienne Balibar. Celle-ci rappelle que « parmi les milliers de prisonniers palestiniens, plusieurs centaines (plus de 700 actuellement) dont Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, sont enfermés comme [Bilal al-Saadi] dans les prisons israéliennes sous le régime de la détention administrative ; ni eux ni leur avocat n’ont le droit de connaître le motif de cette détention. […] Les signataires s’élèvent contre le régime inique de la détention administrative et attendent du gouvernement français qu’il intervienne auprès des autorités israéliennes pour qu’elles y mettent fin. »

Alors que trente prisonniers palestiniens, dont l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri et le leader étudiant Ziad Qaddoumi, lancent une grève de la faim dès demain contre la détention administrative et pour leur libération, nous devons plus que jamais développer la solidarité internationale avec le mouvement des prisonniers palestiniens qui est en première ligne de la résistance pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain.