Jeune adolescent palestinien de 16 ans, Shadi Khoury a été arrêté par une douzaine de soldats israéliens à l’aube du 18 octobre dernier au domicile familial à Beit Hanina. Battu et les yeux bandés, il a été emmené dans un centre de détention où il a été interrogé sans la présence de sa famille ou d’un avocat. Dans une lettre publique relatant son arrestation, sa grand-mère Samia Khoury a déclaré : « Shadi est un cas parmi tant d’autres enfants palestiniens qui sont harcelés, torturés et emprisonnés sans autre raison que d’être un Palestinien cherchant à vivre dans la dignité et la liberté dans son propre pays. » Transféré à la prison de Ramleh puis de Damon, sa détention a été prolongée jusqu’au 14 novembre. Lors de la dernière audience du tribunal de l’occupation, il est apparu sourire aux lèvres afin de montrer à ses geôliers qu’en dépit des violences physiques et psychologiques, ce jeune homme reste épris de justice et de liberté. En juillet 2020, ses parents avaient été arrêtés arbitrairement alors que ce sont d’éminents responsables d’institutions culturelles palestiniennes.

Shadi Khoury lors d’une audience d’un tribunal de l’occupation israélienne

Cette arrestation a suscité une vague d’indignations internationale tant elle symbolise les pratiques arbitraires de l’occupation israélienne contre les enfants palestiniens qui sont constitutives du projet colonial sioniste en Palestine occupée. Selon Defense for Children – Palestine, environ 500 à 700 enfants sont détenus et poursuivis chaque année devant le système judiciaire militaire israélien. Aux côtés de nombreuses organisations, le Collectif Palestine Vaincra exige la libération immédiate de Shadi Khoury, des 190 enfants actuellement emprisonnés et de l’ensemble des 4700 prisonnières et prisonniers palestiniens.