Le Cheikh Khader Adnan, leader palestinien et ancien gréviste de la faim, est actuellement en grève de la faim depuis le 12 février. Il est détenu au centre d’interrogatoire d’Al-Jalameh, où il est soumis à un violent interrogatoire. Le tribunal militaire d’occupation de Salem a prolongé sa détention jusqu’à lundi prochain. Il a été arrêté par les forces d’occupation le 5 février à son domicile d’Arraba à Jénine. Il a immédiatement entamé une grève de la faim pour dénoncer son arrestation et sa détention injustes.

Lors de l’invasion de son domicile par les soldats de l’occupation, ses biens ont été endommagés, sa maison a été vandalisée et sa famille a été menacée. Khader Adnan a été arrêté 12 fois par les forces d’occupation et a passé 8 ans dans les prisons israéliennes, la plupart du temps en détention administrative – un emprisonnement sans charge ni procès – ou accusé d’appartenir au mouvement du Jihad islamique palestinien.

Il a lancé cinq grèves de la faim, dont quatre pour rejeter la détention administrative, et a participé à des grèves de la faim collectives. Sa première grève de la faim remonte à 2004, lorsqu’il a fait grève pendant 25 jours pour protester contre son isolement. Huit ans plus tard, en 2012, sa grève de la faim de 66 jours a attiré l’attention de nombreuses personnes en Palestine et dans le monde entier, car il a contesté sa détention administrative et a gagné sa liberté. La grève de la faim d’Adnan a contribué à donner le coup d’envoi d’une vague de grèves de la faim individuelles et collectives, en particulier celles contestant la détention administrative.

En 2015, il a de nouveau fait grève contre sa détention pendant 56 jours, puis en 2018 pendant 58 jours. En 2021, il a de nouveau été arrêté et condamné à la détention administrative, et il a fait une grève de la faim pendant 25 jours. À chacune de ces occasions, il a pu obtenir sa liberté et affronter le geôlier, brisant ainsi les chaînes de la détention administrative arbitraire.

Il y a actuellement plus de 900 détenus administratifs dans les prisons de l’occupation israélienne, parmi plus de 4 750 prisonniers politiques palestiniens – ce qui signifie qu’environ un cinquième de tous les Palestiniens détenus sont emprisonnés sans même la moindre apparence de justice – même si les tribunaux militaires sionistes sont aussi une autre forme de validation des ordres militaires qui condamnent à plus de 99% les Palestiniens.

Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun exprime sa plus grande solidarité avec Khader Adnan et tous les prisonniers palestiniens qui luttent pour leur libération. Nous appelons à sa libération immédiate et à la libération de tous les Palestiniens emprisonnés dans les prisons sionistes, de l’Autorité palestinienne et impérialistes. Khader Adnan est un symbole du courage, de la fermeté et de l’engagement des Palestiniens dans la lutte pour la liberté ; il est devenu un symbole international de la résistance des prisonniers. Nous nous organiserons jusqu’à ce que les prisonniers soient libres – et jusqu’à ce que la Palestine soit libre de la mer au Jourdain !

 

Source : Samidoun – Traduction : Collectif Palestine Vaincra