Depuis plusieurs années, Samidoun Nederland se mobilise dans plusieurs villes des Pays-Bas en soutien au peuple palestinien et à sa légitime résistance contre la colonisation, l’occupation et l’apartheid israéliens.

Les 7 et 8 février derniers, le mouvement Occupy Eur a occupé l’Université d’Erasmus à Rotterdam pour exiger que l’université coupe tout lien avec l’industrie des combustibles fossiles. Dans une déclaration, Samidoun a appelé « tous les étudiants à reconnaître la lutte contre l’industrie des combustibles fossiles et ses effets néfastes sur le climat comme un sujet intrinsèquement lié à l’anti-impérialisme et à la colonisation de la Palestine. Alors que l’Europe coupe ses liens avec le gaz russe, l’industrie des combustibles fossiles jette un regard avide sur la Palestine et ses ressources gazières dans Gaza assiégée et inébranlable. » Pendant l’occupation du campus, des étudiants ont dénoncé la complicité de l’université avec l’occupation israélienne, y compris sa promotion de programmes d’échange avec l’université Bar-Ilan. Dans le cadre d’une campagne de photos de solidarité, ils ont brandi une pancarte affirmant « je ne veux pas que mon université supporte l’occupation israélienne » soulignant un intérêt croissant pour le boycott d’Israël sur les campus européens.

Samedi 11 février, des dizaines de personnes ont manifesté dans les rues de Rotterdam pour dénoncer les crimes de l’occupation israélienne et en soutien au peuple palestinien. La manifestation s’inscrivait dans le cadre des Jours de colère et de résistance initiés par le mouvement Masar Badil et a été organisée par Samidoun, avec la présence de militants solidaires turcs, kurdes et philippins, de la communauté palestinienne et d’organisations de gauche néerlandaises. Pendant la marche, de nombreuses personnes ont témoigné de leur solidarité tandis que les participants scandaient des slogans pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain, pour la libération de tous les prisonniers palestiniens et le boycott d’Israël. Plusieurs affiches ont été brandies avec des portraits et des images de martyrs, comme Ibrahim al-Nabulsi, et de prisonniers palestiniens, en particulier de femmes prisonnières attaquées par l’occupation ces dernières semaines comme Israa Jaabis et Amani Hashem, sans oublier plusieurs drapeaux pour la libération du communiste libanais Georges Abdallah emprisonné en France depuis 1984.
Ces mobilisations en soutien au peuple palestinien et à sa résistance témoignent du développement significatif d’un mouvement palestinien, arabe et international en faveur de la libération de la Palestine de la mer au Jourdain. Une perspective d’une urgente nécessité !