Le 8 février dernier, la mairie de Barcelone a décidé de suspendre ses relations institutionnelles avec l’apartheid israélien, et en particulier son jumelage avec Tel Aviv. Cela fait suite à une mobilisation importante de la campagne « Barcelone avec l’apartheid NON, Barcelone avec les droits de l’homme OUI » qui a reçu le soutien de nombreuses organisations et plus de 4000 Barcelonais. Cette décision a suscité une vague de solidarité dans le monde entier, saluant une prise de position courageuse en faveur du peuple palestinien alors que celui-ci fait face à l’intensification de la violence coloniale. Dans ce sens, plus de cinquante personnalités culturelles de renommées mondiales ont publié une lettre ouverte félicitant « la mairesse de Barcelone, Ada Colau, pour sa décision courageuse de suspendre les liens institutionnels avec Israël, y compris l’accord de jumelage avec Tel Aviv, jusqu’à ce que les Palestiniens puissent vivre en liberté, sans occupation militaire et sans apartheid. » De son côté, le Réseau International Juif Antisioniste – IJAN a adressé un courrier à Ada Colau : « des organisations sionistes vous accusent déjà d’antisémitisme. Nous sommes une organisation de Juifs antiracistes ; en prenant cette position, nous partageons vos principes et votre pratique. Comme vous, nous nous inspirons du mouvement de boycott – l’un des grands mouvements antiracistes non violents de notre époque. »

Alors que de nombreuses villes françaises sont jumelées avec des villes israéliennes, cette décision est un encouragement à redoubler d’efforts pour y mettre fin. En particulier, Toulouse est jumelée avec Tel Aviv depuis 1962 et développe dans ce cadre une coopération économique et politique avec la capitale de l’apartheid israélien. Samedi 11 février, des militants de la campagne barcelonaise ont soutenu la campagne #StopJumelageToulouseTelAviv lors d’une soirée organisée pour célébrer la décision de la capitale catalane de suspendre son jumelage. Initiée durant les élections municipales de 2020, celle-ci a déjà reçu le soutien de 5340 Toulousains et de plusieurs élus municipaux toulousains d’opposition. 

Membre de la campagne « Barcelone avec l’apartheid NON » et de l’Associació catalana de jueus i palestins (JUNTS), Laurent Cohen appelle Toulouse à suivre l’exemple de Barcelone. Dans une vidéo qu’il nous a adressé, celui-ci déclare : « Toulouse, tu as accueilli à bras ouvert les réfugiés de la guerre d’Espagne. Écoute aujourd’hui le cri des Palestiniens contre l’apartheid. Mettons fin à ce jumelage obscène avec Tel Aviv ! Pas de complicité avec Israël ! »

Parallèlement, la mobilisation se développe à Toulouse pour remettre au centre des débats la nécessité de mettre fin à ce jumelage. Récemment, de grandes affiches appelant à suivre l’exemple de Barcelone sont apparues dans de nombreux quartiers de la ville. Cette initiative a été relayée dans la presse locale et a suscité des inquiétudes dans de nombreux médias pro-israéliens.

Dénoncer ce jumelage, c’est dénoncer une opération qui vise à normaliser et promouvoir l’inacceptable ! Aujourd’hui, il y a urgence à agir en soutien au peuple palestinien dans sa lutte contre la colonisation, l’occupation et l’apartheid !