Le Premier ministre israélien et leader de la coalition d’extrême droite Benjamin Netanyahu est arrivé à Rome ce jeudi 9 mars pour une visite officielle de trois jours. L’objectif affiché est de renforcer la coopération économique entre l’occupation israélienne et l’Italie, notamment à travers la vente de gaz volé aux Palestinien·nes. Par ailleurs, le criminel de guerre a la volonté de convaincre son homologue Giorgia Meloni de reconnaitre Jérusalem comme « capitale d’Israël » afin de soutenir la politique coloniale et de nettoyage ethnique qui est en cours dans la capitale palestinienne. Ces nouvelles provocations ne sont évidemment pas une surprise. La dirigeante italienne d’extrême droite est membre des Fratelli d’Italia et du Parti des conservateurs et réformistes européens qui entretiennent des relations avec le Likoud, le parti de Netanyahyu. C’est une nouvelle démonstration que l’extrême droite européenne est une grande amie d’Israël, cette colonisation de peuplement qui pratique une politique d’apartheid.

Face à cette venue, une large mobilisation a été organisée par de nombreuses organisations antiracistes, internationalistes et palestiniennes comme l’UDAP et Giovani Palestinesi d’Italia. Des centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre-ville de la capitale italienne le 9 mars dernier autour du mot d’ordre « Netanyahyu assassin, tu n’es pas le bienvenu dans notre pays ». Dans un entretien accordé au Collectif Palestine Vaincra, un co-organisateur de l’événement et membre de Rete dei Comunisti a rappelé que « la visite de Netanyahyu à la Première ministre Meloni renforce les relations criminelles et la complicité de notre pays avec le système d’apartheid sioniste représenté par le gouvernement le plus fasciste de l’histoire de cette fausse ‘démocratie' ». Par ailleurs, le rassemblement a également affiché un soutien clair à la résistance palestinienne et dénoncé la coordination sécuritaire entre l’Autorité Palestinienne et l’occupation israélienne, en particulier le récent sommet d’Aqaba.

Quelques jours auparavant, plusieurs campagnes d’affichage ont eu lieu dans de nombreux quartiers de Rome pour dénoncer la venue du criminel de guerre. Parallèlement, la traductrice italienne Olga Dalia Padoa a refusé de traduire le Premier ministre israélien lors de son discours dans une synagogue de Rome ce week-end, le qualifiant de « dangereux ». De Rome à Madrid en passant par Paris, ces mobilisations soulignent que les représentant·es de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid israéliens ne sont pas les bienvenus en Europe !