Jeudi 25 mai, le système pénitentiaire de l’occupation israélienne a une fois de plus transféré le prisonnier palestinien, intellectuel et combattant de la liberté Walid Daqqah de l’hôpital civil Assaf Harofeh à la tristement célèbre clinique de la prison de Ramleh mettant ainsi sa vie et sa santé encore plus en péril. En effet, celui-ci est atteint d’un cancer rare, la myélofibrose, et d’un certain nombre de complications graves et besoin de soins adaptés. Le mépris extrême et la négligence médicale systématique dont a fait l’objet Walid Daqqah indiquent une tentative d’assassinat de la part de l’occupation israélienne, qui continue de lui refuser l’accès à un traitement médical approprié.

Ceci survient un jour après qu’un tribunal israélien ait ordonné le report d’une semaine d’une audience prévue à propos de l’appel de l’avocat et de la famille de Walid Daqqah pour sa libération immédiate. Plutôt que d’entendre des informations et de prendre des mesures, le tribunal a ordonné un délai d’une semaine, ce qui rappelle les retards constants ordonnés par les tribunaux sionistes dans le cas du gréviste de la faim palestinien Khader Adnan, qui a perdu la vie après 86 jours de grève de la faim. La mort de Khader Adnan est survenue un jour après un nouveau délai d’une semaine ordonné par un tribunal d’occupation.

Des centaines de prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim d’une journée le 15 mai pour obtenir sa libération, tandis que ses codétenus gravement malades à la clinique de la prison de Ramleh se sont organisés pour exiger eux aussi sa libération. Le mouvement des prisonniers palestiniens intensifie ses mesures de lutte pour résister aux attaques contre les prisonniers, en particulier la poursuite des mauvais traitements médicaux infligés à Walid Daqqah.

La famille de Daqqah et la campagne officielle ont une fois de plus insisté sur leur demande claire de libération immédiate, notant qu’il est impossible pour lui de recevoir un traitement approprié dans le système carcéral de l’occupation. Cet appel est confirmé par son retour forcé à la clinique de la prison de Ramleh, décrite par les prisonniers qui y sont détenus comme un « abattoir », malgré la grave détérioration de son état de santé et le risque constant pour sa vie.

La peine de 37 ans de Daqqah dans la prison d’occupation a expiré en mars 2023, mais une peine supplémentaire de deux ans lui a été imposée, prétendument pour avoir été impliqué dans l’introduction de téléphones portables dans les prisons de l’occupation. Alors qu’il lutte pour sa vie, le tristement célèbre ministre sioniste Itamar Ben Gvir, connu pour ses déclarations et son idéologie fascistes, a déclaré que la vie de Walid Daqqah « doit se terminer en prison », ce qui constitue une menace claire d’assassinat à l’encontre de Walid Daqqah dans la mesure où Ben Gvir dirige le système pénitentiaire dans lequel il est retenu captif.

La répression contre de Walid Daqqah fait suite au martyre de Khader Adnan le 2 mai dernier et à la mort en décembre 2022 de Nasser Abu Hmaid, un autre prisonnier palestinien et combattant de la liberté qui s’est vu refuser à plusieurs reprises sa libération alors qu’il luttait contre un cancer dans les prisons de l’occupation.

Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun se joint à la famille de Walid Daqqah, à la campagne pour sa libération et à l’ensemble du peuple palestinien pour exiger sa libération immédiate, seul moyen pour lui de recevoir un traitement adéquat sans restrictions. L’administration pénitentiaire israélienne et le régime sioniste portent l’entière responsabilité de sa vie, car ils continuent à lui refuser un environnement approprié pour traiter son cancer rare.

 

Source : Samidoun