Samedi 20 mai dès 16H à La Chapelle, le Collectif Palestine Vaincra était invité par le festival Raz El Hanout à l’occasion de sa première édition. Cette journée était animée par une réelle volonté de réaffirmer l’importance de la culture et de la solidarité dans nos luttes collectives autour de plusieurs interventions politiques et artistiques qui ont souligné l’imbrication concrète de ces démarches les unes avec les autres.

Dans ce cadre, le Collectif Palestine Vaincra est intervenu dans une table ronde autour d’un panel d’organisations toulousaines, Chouf Tolosa et Jeko, dans l’optique de montrer les croisements intersectionnels de nos luttes respectives sur le terrain. A cette occasion, nous avons rappelé les différentes campagnes que nous menons à Toulouse, comme celle contre le jumelage de la ville avec Tel Aviv ainsi que la campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

Egalement, nous avons rappelé, dans l’esprit du festival, ses différents engagements culturels autour de la Palestine : rédaction d’une préface pour le livre Sumud, entretien vidéo avec différentes personnalités palestinienne telles que Lena Meari, soutien au club d’échecs de Chatila et au centre culturel Al Naqab, une série d’articles sur de la musique et des films autour de la Palestine, notre soutien à des projets comme le documentaire « Fedayin, le combat de Georges Abdallah » ou le livre-CD « In & Out », etc. Notre collectif a clôturé son intervention en rappelant la convergence de ses luttes avec celle des autres organisations, tant sur le plan de son antiracisme et son travail au sein de quartiers populaires que son positionnement anti-impérialiste.

Après une pause ponctuée par plusieurs échanges enrichissants avec le public et les participant·es aux autres panels, un interlude de lecture poétique eu lieu le temps d’une demi-heure. Durant cette intervention, le collectif fit la lumière sur plusieurs textes issus de la littérature carcérale et résistance palestinienne avec :

  • Un premier poème de Salah Abd Raboh, un des premiers incarcérés à la prison du Naqab en 1988. Dans ce texte, Abd Raboh décrit une résistance fière et un sumud inébranlable des prisonnier·es face à la répression de leur geôliers, notamment suite à l’assassinat (par le commandant en chef de la prison) à bout portant et à distance zéro de deux de ses codétenus.
  • Un second extrait tiré de Aa’ed ila Haïfa (Je rentre à Haïfa) de Ghassan Kanafani. Dans ce texte, Kanafani décrit la brutalité du nettoyage ethnique de Haïfa durant les 21 et 22 Avril 1948 par les milices sionistes ainsi que la volonté de ses habitants de lutter en vers et contre tout.
  • Un troisième texte extrait de « La Trinité des principes » de Wissam Al Rafidi où il décrit la brutalité de l’arrestation d’un combattant Palestinien vivant en clandestinité depuis 10 ans. Ce texte inspiré de son vécu personnel fait écho au vécu de chaque Palestinien·ne lors de leurs interpellations qui constituent une réelle invasion de leur intimité, avec toute l’absurdité des tentatives de les dépouiller de leur dignité, leur identité ainsi que leur volonté de vie et de résistance.
  • Un quatrième et dernier poème, écrit par le poète syrien et grand défenseur de la cause palestinienne, Nizar Qabbani. Dans ce poème intitulé « Un seul chemin », Qabbani fait l’éloge de la résistance palestinienne en réaffirmant qu’elle est le « seul et unique chemin » menant à la libération de la Palestine.

Cette journée fut ainsi marquée par un accueil des plus chaleureux tant de la part des organisatrices, que des participant·es et du public. Elle aura réaffirmé la solidarité des Toulousain·nes avec la cause palestinienne, ainsi qu’avec le Collectif Palestine Vaincra et contre les tentatives de dissolution dont il est toujours la cible.