Mercredi 4 octobre, une réunion publique sur l’apartheid israélien devait avoir lieu dans une salle municipale de Montpellier en présence de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri et Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty France. Dans un communiqué de presse en date du 22 septembre dernier, Amnesty International Montpellier et la Coalition Montpellier contre l’apartheid nous informent que  » [le maire] Michael Delafosse, par la voie de son service protocole, vient de priver une trentaine d’organisations associatives, syndicales et politiques de la mise disposition d’une salle de réunion. » Les organisateurs nous informent que « le prétexte avancé pour refuser de facto une salle [ndlr : indisponibilité], en évitant d’expliquer le véritable motif, dénote un manque de courage politique du maire et vise à entraver l’expression publique des deux conférenciers. »

Ce nouvel épisode de la répression anti-palestinienne à Montpellier n’est malheureusement pas un cas isolé. Déjà en mai 2022, la mairie socialiste de la ville avait refusé une salle aux mêmes organisateurs pour présenter le rapport d’Amnesty International sur l’apartheid israélien. Une décision éminemment politique quand on connait la proximité des autorités locales avec la droite israélienne qui s’illustre notamment par leur participation à la « Journée de Jérusalem » qui commémore l’occupation illégale de Jérusalem-Est après la Naksa de 1967. A l’occasion des 40 ans du jumelage entre Montpellier et la ville israélienne de Tibériade, le maire socialiste Michael Delafosse avait même osé affirmer « qu’il est mensonger de parler d’apartheid israélien » emboitant le pas au maire toulousain Jean-Luc Moudenc connu également pour sa proximité avec la droite et l’extrême droite israélienne.

Depuis plusieurs années, on observe une radicalisation autoritaire du gouvernement français et de ses relais locaux qui s’exprime aussi dans leur politique de criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien. Face à cette situation, nous devons faire front commun pour dénoncer ces atteintes à la liberté d’expression et d’association et exprimer avec fermeté que le soutien au peuple palestinien et à sa résistance est légitime ! C’est pourquoi, le Collectif Palestine Vaincra assure de sa pleine solidarité les différents organisateurs de cette réunion publique.