Initié par le groupe Action Saint Sernin sur les réseaux sociaux, un blocus a été organisé ce mardi 21 mai au lycée Saint Sernin dans le centre-ville de Toulouse pour dénoncer le génocide à Gaza et affirmer leur solidarité avec la Palestine. Dès 7H du matin, des poubelles et des barrières s’amoncellent devant les différentes entrées de l’établissement. Plusieurs messages fleurissent en soutien au peuple palestinien, en particulier des appels au boycott d’Israël et en solidarité avec la lutte du peuple palestinien.

Rapidement, de nombreux lycéens s’amassent devant les grilles du lycée à l’approche du début des cours à 8H. Alors que seules les classes préparatoires et celles qui ont des examens peuvent rentrer, différentes personnes mobilisées prennent la parole et soulignent leur volonté de se mobiliser « pour un cessez-le-feu définitif à Gaza et […] pour la libération totale de la Palestine ».

Alors que le blocus tient, le Collectif Palestine Vaincra anime une discussion sur les entreprises à boycotter avec la participation de dizaines de personnes et des membres du Poing Levé, de la LJR, du Souffle ou encore de Révolution. Pour introduire, nous rappelons que le boycott d’Israël existe depuis que l’État sioniste existe depuis 1948 et qu’il s’inscrit dans la grande tradition des mobilisations sociales à travers la planète qui ont utilisé le boycott à l’image de la lutte des ouvriers de Fralib contre le géant Lipton ou contre l’apartheid de l’Afrique du Sud. Nous soulignons également qu’il n’est pas une alternative à la résistance du peuple palestinien, mais au contraire qu’il est un outil collectif qui vise à la soutenir contre plus de 76 ans de colonisation et d’occupation. Enfin, nous avons explicité les différents boycotts, économique comme académique ou culturel, et les cibles de la campagne internationale de boycott d’Israël, des médicaments TEVA en passant par HP ou la multinationale française Carrefour. Après les différents échanges, la journée se poursuit. Les lycéens proposent par exemple des sandwichs à prix libre pour la pause déjeuner.

Le succès de cette journée de blocus et son large écho dans la presse locale et sur les réseaux sociaux témoigne une nouvelle fois du dynamisme des mobilisations de la jeunesse contre le génocide en cours à Gaza et pour dénoncer la complicité du gouvernement et des entreprises françaises. Plus que jamais, nous devons les soutenir !