Alors que le génocide se poursuit à Gaza grâce au soutien de l’impérialisme occidental, la répression continue contre celles et ceux qui se mobilisent en soutien à la résistance du peuple palestinien. Mercredi 5 juin à Toulouse, des lycéens bloquaient pour le deuxième jour consécutif le lycée des Arènes arborant des pancartes telles que « Palestine vivra, Palestine vaincra » ou encore « Gaza, Toulouse est avec toi » devant l’établissement. Dans une ambiance conviviale, cette nouvelle journée de blocus soulignait la détermination des lycéens à poursuivre leur mobilisation anticolonialiste.
Pour le deuxième jour consécutif, des lycéens du lycée des Arènes à Toulouse bloquent leur établissement pour dénoncer la poursuite du génocide à Gaza et la complicité de la France dans ces crimes. #GazaGenocide pic.twitter.com/6wUGJ5XtZb
— Collectif Palestine Vaincra (@Collectif_PV) June 5, 2024
Alors que tout se déroulait dans le calme, la police nationale est intervenue pour déloger les jeunes mobilisés et en arrêter trois d’entre eux sous des motifs fallacieux. Rapidement, des rassemblements de soutien sont organisés au commissariat central puis à Bellefontaine afin d’exiger leur libération immédiate. Trois heures plus tard, ils sortiront et seront peut-être poursuivis pour « attroupement illégal » mais leur détermination reste intacte !
⚠️ La police est intervenue pour débloquer le lycée des Arènes et a arrêté trois lycéens mobilisés ! Cette criminalisation de la solidarité avec la Palestine est inadmissible ! pic.twitter.com/I5BbhSKbzu
— Collectif Palestine Vaincra (@Collectif_PV) June 5, 2024
Parallèlement, un étudiant membre du Comité de Lutte Aix-Marseille Université est convoqué par la police ce jeudi 6 juin après une plainte de la présidence de l’université contre X pour la diffusion de tracts de soutien au peuple palestinien sur le campus. « La présidence d’Aix-Marseille-Université, à sa tête Éric Berton, est plus occupée à poursuivre ses propres étudiant.e.s qui osent dénoncer le génocide en cours à Gaza plutôt que de s’atteler à prendre clairement position en faveur du peuple palestinien, pour un cessez-le-feu immédiat et permanent et pour une université œuvrant concrètement pour la paix » souligne le syndicat étudiant dans un communiqué. Afin d’organiser la solidarité avec les étudiants réprimés, une cagnotte a été mise en place par leur soutien.
Ce même jeudi 6 juin, une audience au tribunal se tiendra pour « diffamation publique sur un membre d’un corps constitué » suite à des plaintes du sénateur socialiste Hussein Bourgi et de la présidente de région Carole Delga contre José-Luis Moraguès, militant et cheville ouvrière de la Campagne BDS Montpellier. Comme le rappelle la pétition de soutien que nous vous invitons à signer, « José-Luis est poursuivi pour « diffamation publique » pour avoir partagé sur sa page Facebook un visuel qui annonce une manifestation, et intitulé : « Sanctions contre Israël et ses complices ». L’image met au premier plan Netanyahou et deux de ses ministres fascistes, puis, Biden et Blinken et derrière, 5 principaux dirigeants européens. En bas, en plus petit, figurent les visages de 4 personnalités politiques : M. Delafosse, C. Delga, H. Bourgi et K. Mesquida, tous quatre bien connus pour leur soutien inconditionnel à l’État israélien depuis 1977, arrivée de G. Frêche au pouvoir. En caractère fins le mot « génocide » recouvre tous les personnages du visuel. Le silence de ceux et celles qui, dans les sombres années passées, se sont tu.e.s face aux rafles, face au déportations, face aux génocides et face aux massacres d’algériens… n’était-il pas un silence complice ? »