Alors que les Jeux Olympiques se déroulent depuis le 26 juillet dernier à Paris, la participation d’une délégation israélienne suscite une vague de mobilisation légitime pendant que le génocide à Gaza se poursuit depuis plus de 300 jours grâce à la complicité des puissances occidentales. Il est évident que cette participation sert d’outil de sportwashing à l’État d’Israël et certains athlètes participants soutiennent même ouvertement l’opération génocidaire qui pourrait faire jusqu’à 186 000 morts palestiniens, selon la revue scientifique The Lancet. Soulignant l’alliance criminelle entre la France et Israël, Emmanuel Macron a également reçu le criminel de guerre et président Isaac Herzog dans le cadre de ces JO. Cette campagne politique est d’autant plus scandaleuse quand on observe le double standard décidé par le Comité international olympique qui a interdit aux athlètes russes et biélorusses d’envoyer une délégation nationale ou même de participer s’ils sont impliqués dans la guerre en Ukraine.

Face à cette situation, plusieurs actions ont eu lieu ces derniers jours pour dénoncer la participation d’Israël à ces 33ᵉ olympiades en parallèle des rassemblements réguliers devant le Comité d’organisation des Jeux Olympiques à Aubervilliers ainsi que d’une action à Lausanne, la capitale olympique. Selon les propres aveux de la cheffe de délégation israélienne Yaël Arad, le climat est « rude » pour ces ambassadeurs d’un génocide et c’est bien normal ! Alors que nous rendions compte du déploiement d’un message « Free Palestine » lors du match de football Mali-Israël, une banderole « Genocide Olympics » et plusieurs drapeaux palestiniens ont été brandis lors du match perdu par l’équipe israélienne face au Paraguay. Cette action de visibilité a provoqué une vague d’indignation de la part des partisans et soutiens de l’État sioniste et une enquête pour « provocation à la haine raciale aggravée » a été ouverte sur la base d’une campagne diffamatoire et mensongère.

De la même manière, Contre-Attaque rapporte que « des militants de l’Association France Palestine solidarité [ont] déployé une banderole avec le message « Le génocide n’est pas une épreuve olympique» et des drapeaux palestiniens au-dessus de la route près du stade. Ils ont été immédiatement embarqués vers la gendarmerie et leur matériel saisi » lors de la venue de l’équipe israélienne de football à Nantes le 30 juillet dernier. Néanmoins,  « une grande banderole de 20 mètres de long a été brandie au-dessus du périphérique de Nantes, près du pont de la Jonelière, juste à côté du stade, à l’heure du match. Des fumigènes aux couleurs de la Palestine ont été allumés. Et dans le stade, des drapeaux palestiniens ont été déployés en tribune » souligne le média indépendant. Par ailleurs, d’autres militants nantais ont reçu des amendes, tout comme un jeune marocain qui a déployé un drapeau palestinien lors d’un match à Nice.

Des actions ont également eu lieu lors du passage de la flamme olympique dans les différentes villes de région parisienne. Par exemple, différents activistes ont accroché une banderole au-dessus de l’A6 lors de sa venue à Evry ou des drapeaux de la Palestine ont été vus ans les rues des Hauts-de-Seine ou de Paris. 

La participation de la délégation palestinienne à ces JO est aussi une occasion de rappeler au monde entier que l’État sioniste cible et tente de détruire l’ensemble du sport palestinien. Des centaines d’athlètes palestiniens, dont 69 olympiens, ont été tués durant le génocide à Gaza, des stades et des clubs sportifs palestiniens ont été détruits, tandis que des enfants jouant au football dans la cour d’une école de l’UNRWA où ils avaient été déplacés ont été touchés par des bombes de l’armée coloniale. Rappelons également que le premier haltérophile olympique palestinien, Mohammed Hamada, a été contraint de ne pas participer aux Jeux Olympiques cette année en raison de la politique de famine imposée à Gaza comme arme de l’opération génocidaire. En arborant une chemise illustrant les crimes israéliens ou en affichant fièrement le drapeau palestinien lors de plusieurs épreuves, la présence de cette délégation est un acte de résistance et un message au monde entier pour qu’il se tienne à leur côté.

 

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Alors que les Jeux Olympiques se poursuivent et voudraient enjoindre à « une trêve politique », la multiplicité de cette mobilisation souligne que le peuple palestinien doit pouvoir compter sur la solidarité internationale dans sa lutte qu’il mène contre Israël et ses alliés impérialistes. Partout, brandissons et affichons le drapeau de la Palestine comme symbole de cette résistance !

« JO complice du génocide – Free Gaza » sur le périphérique toulousain – Source : instagram.com/comite.soutien.palestine.31