Cette semaine, la plupart des dizaines de milliers d’étudiants de l’Université Toulouse Jean Jaurès commencent leur nouvelle année universitaire. Et alors que le génocide se poursuit à Gaza depuis près d’un an, on peut dire que la solidarité avec le peuple palestinien était au rendez-vous dès les premiers jours de la reprise. Lundi 16 septembre, plusieurs organisations syndicales de personnels et d’étudiants ont appelé un rassemblement pour dénoncer la criminalisation de la solidarité avec la Palestine, comme la récente suspension de l’enseignant et syndicaliste de la Toulouse School of Economics suspendu quatre mois après une intervention sur la Palestine de quelques minutes dans son cours.
[Thread] A l’occasion de la rentrée à l’Université Toulouse Jean Jaurès, personnels et étudiants se rassemblent contre la criminalisation de la solidarité avec la Palestine et en soutien à Benoît Huou, professeur de la TSE réprimé pour un discours sur Gaza. pic.twitter.com/6wiMfNlpL3
— Collectif Palestine Vaincra (@Collectif_PV) September 16, 2024
Entre les slogans pro-palestiniens, plusieurs organisations présentes ont pris la parole parmi lesquelles le SNASUB-FSU, les Jeunes Insoumis ou encore le Poing Levé. En particulier, différents personnels et étudiants ont dénoncé la politique de la présidence de la fac Emmanuelle Garnier qui multiplie les entraves aux libertés académiques et d’expression, à l’image de son dépôt de plainte suite au déploiement d’un drapeau palestinien sur le campus en mars dernier. De son côté, le Collectif Palestine Vaincra a rappelé que « cette répression vise des centaines de personnes, pour la plupart anonyme, et a pour seul objectif de silencier celles et ceux qui s’opposent au génocide en cours à Gaza et à plus de 76 ans de colonisation de peuplement en Palestine. Le symbole de cette politique répressive est évidemment le sort réservé au communiste libanais Georges Abdallah qui est emprisonné en France depuis 40 ans alors qu’il est libérable depuis 1999. » L’initiative s’est conclue autour de la ferme volonté de poursuivre la mobilisation anticolonialiste et antiraciste de soutien au peuple palestinien sur l’université.
Une militante du Collectif Palestine Vaincra a également pris la parole pour rappeler l’importance de faire front face à la criminalisation de la solidarité avec la Palestine mais aussi pour la libération de Georges Abdallah. pic.twitter.com/MuH2pZs5Lo
— Collectif Palestine Vaincra (@Collectif_PV) September 16, 2024
Le lendemain, mardi 17 septembre, le Collectif Palestine Vaincra a tenu un stand de solidarité entre midi et deux au cœur du campus. Dans le tract que nous avons distribué à près d’un millier d’exemplaires, nous avons dénoncé le fait « qu’une des dimensions de l’opération génocidaire à Gaza est le véritable éducide que mène l’occupation israélienne, c’est-à-dire la destruction délibérée et planifiée du monde universitaire palestinien à Gaza. À ce jour, la totalité des 12 universités de Gaza a été bombardée. 85% des infrastructures du primaire et du secondaire ont été détruites ou endommagées. 16008 enfants, 9773 étudiant·es, 3 présidents, une centaine de doyens et professeurs d’université et 409 enseignant·es ont été tué·es. » Sans interruption, de très nombreux étudiants se sont arrêtés sur le stand pour discuter de la situation actuelle, récupérer gratuitement du matériel ou bien encore écrire à des étudiantes palestiniennes emprisonnées. Par ailleurs, une banderole revenait sur l’histoire de Georges Abdallah et sur l’importance de se mobiliser pour sa libération.
Une quarantaine de cartes ont été écrites à dix prisonnières dont les visages et les noms étaient affichés grâce au travail de la campagne Dismantle Damon : Wafa Nimr, Baraa Jamal Karama, Angham Asafra, Jenin Muhammad Amr, Layan Kayed, Shahad Owaida, Dania Nanatsheh, Hadeel Shatara, Mona Abu Hussein et Shahad Asafra. Cela a permis de rappeler que, chaque année, des centaines d’étudiants et étudiantes de différentes universités sont emprisonnés dans les geôles israéliennes. En effet, le travail d’organisation des étudiants, de la mise en œuvre de salons du livre à la participation à des élections étudiantes, est criminalisé par Israël. Cette politique de répression coloniale s’est intensifiée depuis le 7 octobre dernier, ce qui doit nous inviter à redoubler d’efforts pour faire connaitre et dénoncer cette situation.
✍️ En parallèle, nous avons proposé un atelier d’écriture aux étudiantes palestiniennes emprisonnées qui a connu un franc succès durant plusieurs heures permettant d’apporter un soutien concret à cette jeunesse palestinienne criminalisée. pic.twitter.com/HGs5YEsM2C
— Collectif Palestine Vaincra (@Collectif_PV) September 17, 2024
Ces différentes initiatives soulignent que la solidarité avec la Palestine est plus que jamais présente sur ce campus ! N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez participer à des prochaines initiatives et à nous suivre sur nos différents réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, TikTok et Telegram).