Avocat franco-palestinien et militant au sein de Boussole Palestine et Urgence Palestine, Salah Hamouri est un ardent défenseur de la cause de son peuple, en particulier pour la libération de tous les prisonniers palestiniens et la défense du droit au retour des réfugiés palestiniens. Durant plus de vingt ans, il a été la cible d’un acharnement des autorités de l’occupation israélienne qui l’a emprisonné à plusieurs reprises et qui l’a déporté de sa terre natale le 18 décembre 2022.

Dans un communiqué publié le 3 septembre 2024, son comité de soutien nous rappelle que l’activiste palestinien « a déposé fin mars 2024 une plainte avec constitution de partie civile pour dénoncer les conditions de son incarcération et de son expulsion par Israël en 2022 ainsi que divers faits antérieurs de tortures commises par Israël. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est initialement opposé à l’ouverture d’une information judiciaire, mais le juge d’instruction, à qui revient le dernier mot, a décidé tout de même d’enquêter sur ces faits, estimant que « la réalité des pratiques maltraitantes subies et dénoncées par le plaignant est plausible et les faits dénoncés sont susceptibles de constituer les infractions pénales de tortures et actes de barbarie », selon son ordonnance du 17 juillet. »

« Plusieurs faits relèvent de tortures, tels que les conditions de son transfert en juillet 2022 vers un nouveau lieu de détention, avec des privations de nourriture et de sommeil, un isolement punitif consécutif à sa grève de la faim ou la restriction prolongée voire l’interdiction de contacts avec sa famille ainsi que son exil forcé en France depuis décembre 2022. Un psychiatre français a décrit en septembre 2023 un « état de stress post-traumatique complet d’intensité sévère » chez M. Hamouri » conclut le comité.

Alors que plus de 10 000 hommes, femmes et enfants sont actuellement détenus dans les prisons et camps d’internement de l’occupation israélienne, ce combat mené par Salah Hamouri n’est pas seulement un combat pour que justice soit rendue pour cet homme épris de justice et de liberté. Celui-ci met en lumière les conditions inhumaines (dont la pratique systématique de la torture) auxquelles l’ensemble des prisonniers palestiniens font face ! Une mobilisation sur le terrain juridique qui est complémentaire de notre mobilisation collective pour leur libération et celle de la Palestine que nous devons soutenir largement !