Mardi 8 octobre, plusieurs organisations étudiantes et le Collectif Palestine Vaincra appellent à se réunir à 13h à l’Université Toulouse Jean Jaurès afin de dénoncer la volonté du ministère de l’Enseignement supérieur de faire taire la solidarité avec le peuple palestinien. En effet, le ministre Patrick Hetzel a diffusé vendredi dernier une circulaire destinée aux présidents d’universités. Il y dénonce les mobilisations récentes en faveur de la Palestine et demande une répression accrue des étudiants en instrumentalisant la notion de laïcité. Face à cette scandaleuse tentative de criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien sur les campus, ce rassemblement est une première réponse unitaire nécessaire !

De la même manière, les étudiant·es de l’Institut National des sciences appliquées organisent une assemblée générale ce mercredi 9 octobre à 12H30 sur le site de l’école d’ingénieurs. Dans leur appel diffusé sur les réseaux sociaux, ils rappellent « qu’à ce jour les 12 universités de Gaza ont été détruites, 9973 étudiant·es, 3 présidents, une centaine de professeur·es d’universités et 409 enseignant·es ont été tuées par Israël. Face à cette situation, nous avons la responsabilité de nous mobiliser pour exiger la fin de ce génocide et dénoncer la complicité de nos gouvernements. » 

« Il est insupportable que notre administration n’ait toujours pas pris clairement position, comme l’a fait par exemple le CA de l’Insa Lyon. Au contraire, elle va dans le sens de la répression, en ayant interdit un certain nombre de nos conférences et notre rassemblement dans le cadre de la semaine de sensibilisation pour la Palestine que nous avons organisé durant le mois de mai dernier. Il est également inadmissible de voir des entreprises, directement complice du génocide en cours, comme Thalès, Cisco ou Airbus, sur notre campus. Nous devons donc agir parce que nous sommes directement concernées en tant qu’étudiant·es de l’INSA » concluent le collectif INSA en lutte. 

Le soir même, ils organisent aussi une projection du documentaire « Fedayin, le combat de Georges Abdallah » au sujet du militant communiste libanais emprisonné en France depuis 40 ans alors qu’il est libérable depuis 25 ans. Un événement qui s’inscrit dans la mobilisation toulousaine à laquelle ces étudiants participent pour appeler à la grande marche unitaire du samedi 26 octobre devant les portes de la prison de Lannemezan où le militant internationaliste est détenu. Depuis Toulouse, nous organisons des départs en bus et covoiturages : rendez-vous à 11H au métro Basso Cambo, n’attendez pas pour vous inscrire en remplissant ce formulaire.

Parallèlement, des étudiants de Sciences Po Toulouse continuent de se mobiliser. Dans une déclaration de solidarité aux peuples palestinien et libanais, l’association sciencepiste Révolte Décoloniale affirme « ces événements s’inscrivent dans la poursuite de l’opération génocidaire en cours depuis près d’un an en Palestine, partie intégrante de plus de 76 ans de colonisation de peuplement. 76 ans de « conflit israélo-palestinien », comme le nomment nos institutions et médias, sans considération pour son caractère colonial. Israël prouve encore une fois que son but n’est pas de protéger les Juifs du monde, mais de créer une enclave occidentale au Proche-Orient au prix de vies autochtones. »

L’organisation anticoloniale conclut sa prise de position en exigeant « un cessez-le-feu immédiat en Palestine et au Liban, le retrait de l’armée israélienne du Liban, un arrêt total des ventes d’armes à Israël, le boycott des produits israéliens ainsi que des entreprises fournissant leurs services à Israël, la libération de George Abdallah, la justice contre les crimes de guerre commis par l’armée israélienne et la décolonisation de la Palestine. Nous exigeons que nos institutions cessent d’être complices de ces crimes en soutenant directement ou indirectement les actions d’un État colonial. »

Dans ce cadre, Révolte Décoloniale et le syndicat étudiant Le Souffle appellent à une assemblée générale ce mardi 8 octobre à 18H30 à Sciences Po Toulouse pour exiger la fin des partenariats avec les universités israéliennes mais aussi pour la mise en place de conférences sur le colonialisme et ses conséquences.

L’ensemble de ces initiatives sont extrêmement importantes et nous devons les soutenir sans réserve tant la mobilisation étudiante peut et doit jouer un rôle clef dans la lutte contre les complices du génocide en cours en Palestine qui dure maintenant depuis un an. C’est d’une urgente nécessité !