Après une matinée de travaux dédiée à la présentation des différentes campagnes menées dans les villes ainsi qu’à l’élaboration des bases d’unité du projet, la création de la Coalition Stop Jumelages, contre la complicité avec le génocide en Palestine – campagne pour la rupture des jumelages avec les villes coloniales a été actée ce weekend à Marseille en présence de membres des collectifs et organisations des villes d’Ixelles (Belgique), Barcelone, Toulouse, Lyon, Bordeaux, Nice, Grenoble, Marseille, Perpignan, Nîmes, Montpellier et Lille. C’est une étape importante qui a été franchie dans la mobilisation contre les jumelages avec les villes israéliennes, véritables outils de softpower au service d’un État génocidaire et colonial.

Lors de la conférence de presse organisée à l’issue de cette rencontre nationale, des militants de différentes organisations participantes ont pris la parole. Illustrant les succès possibles de ces mobilisations, un activiste de Bruxelles Panthères a raconté leur récente première victoire après l’annonce de la suspension du jumelage entre Ixelles et Megiddo suite à leur mobilisation importante avec un comité citoyens ad hoc. Un engagement qui va continuer jusqu’à la rupture totale avec la ville coloniale. De son côté, le Collectif Palestine Vaincra a rappelé la mobilisation contre le jumelage de Toulouse avec Tel Aviv et a souligné l’importance des campagnes de boycott d’Israël comme un outil de mobilisation permettant d’apporter un soutien significatif à la résistance du peuple palestinien qui fait face à plus d’un an d’opération génocidaire et plus de 76 ans de colonisation de peuplement en Palestine. Une militante d’Urgence Palestine Grenoble est intervenue pour présenter leur campagne contre le jumelage de leur ville avec Rehovot, un partenariat en faveur de l’occupation israélienne fermement défendu par le maire écologiste Eric Piolle. Une situation similaire à Lyon qui a été décrite par un membre du Collectif 69 de soutien au peuple palestinien et de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah. Comme l’ont rappelé le CAP de Bordeaux et BDS/UP Montpellier, ces mobilisations contre les villes coloniales ne sont pas nouvelles et ont été développées dans ces villes depuis près de 20 ans. Enfin, Urgence Palestine Perpignan et une militante anticolonialiste de Nice ont conclu cette conférence de presse en soulignant à nouveau que notre mobilisation est fondamentalement antisioniste, c’est-à-dire anticolonialiste et antiraciste. À la suite de ce tour de table de présentation, plusieurs personnes ont pris la parole depuis le public, parmi lesquelles un étudiant d’Aix qui a témoigné de leur lutte contre les partenariats et un membre de Ireland Palestine Solidarity Campaign (IPSC) qui a souligné qu’aucune ville irlandaise ne sont jumelées avec des villes coloniales et que son organisation soutenait cette rencontre nationale.

Cet événement s’est clôturé sous une salve d’applaudissements et en rappelant que cette rencontre n’est qu’une étape. D’ors et déjà, des initiatives seront prises au début de l’année 2025, dont une première journée d’action. N’hésitez pas à contacter la coalition pour la rejoindre par mail à [email protected] !