Le 1ᵉʳ mai est célébré à travers le monde comme la Journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs, une journée de résistance contre l’impérialisme, l’exploitation et toutes les formes d’oppression. En réponse à l’appel de plusieurs organisations syndicales et politiques, c’est finalement 8000 personnes qui ont manifesté dans les rues de Toulouse en dépit d’un temps pluvieux.

À l’initiative de plusieurs organisations antifascistes, antiracistes et anticolonialistes (AFA Tolosa, Collectif Populaire contre l’extrême droite, Comité Vérité et Justice 31, Toulouse Anti CRA, Comité de soutien à la Palestine) et du Collectif Palestine Vaincra, des centaines de personnes ont participé à un cortège liant la nécessaire solidarité avec la résistance du peuple palestinien à la lutte contre l’impérialisme français et son racisme d’État.

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Scandant des slogans comme « C’est pas les musulmans, c’est pas les étrangers qu’il faut virer : c’est les fachos » ou encore « Siamo tutti antifascisti », la foule compacte affirmait sa ferme volonté de rejeter toutes formes de racismes et d’idéologies fascistes. Dans ce sens, plusieurs interventions durant le cortège ont rendu hommage à des personnes assassinées par la police, comme Dine qui est mort au commissariat d’Albi le 29 avril 2020, ou par des milices d’extrême droite à l’image de Brahim Bouraam qui a été assassiné par des colleurs d’affiches du FN le 1er mai 1995 à Paris.

Évidemment, la solidarité avec la Palestine était très présente dans le cortège, soulignant la détermination des centaines de personnes participantes à poursuivre leur mobilisation contre le génocide en cours à Gaza. Depuis près de sept mois, l’occupation israélienne mène une terrible opération génocidaire qui a déjà tué plus de 35 000 Palestiniens, détruit la grande majorité des infrastructures civiles et déplacé des millions de personnes. Mais en dépit du déchainement de cette violence coloniale soutenue par l’impérialisme occidental, la résistance du peuple palestinien se poursuit inlassablement et peut compter sur la solidarité internationale. Dans le centre-ville comme sur les boulevards, les chants de soutien en français comme en arabe ont largement résonné, témoignant de notre engagement en faveur de la libération de la Palestine de la mer au Jourdain tout comme celle de Georges Abdallah. Arrivant sur la place Arnaud Bernard, la police a violemment dispersée la manifestation et a interpellé au moins une personne et blessé légèrement plusieurs autres, témoignant une nouvelle fois de la politique répressive qui sévit dans toute la société. Mais cela n’aura pas gâché la belle réussite de cette manifestation et surtout celle de ce cortège unitaire aux couleurs de l’antisionisme, de l’antifascisme et de l’anti-impérialisme !

Durant l’après-midi, la journée s’est poursuivie par la participation du Comité de soutien à la Palestine à la fête du 1er mai organisée dans le quartier de Bellefontaine par le Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité (CPES) et l’UL CGT Mirail. Celle-ci mettait en avant trois revendications essentielles, celles pour l’augmentation des salaires et pour un logement décent mais aussi en solidarité avec le peuple palestinien.

Après plusieurs interventions et un repas fraternel partagé, la centaine de personnes présentes ont fait une photo de soutien à Jean-Paul Delescaut, le responsable syndical de la CGT du Nord condamné pour son soutien à la Palestine, ainsi qu’à toutes les personnes réprimées dans le cadre de leur participation aux mobilisations sociales de ce pays. Un beau moment de solidarité internationaliste qui concluait une journée où la Palestine était dans les cœurs et les têtes de tous les participants.