Mercredi 4 mai, la Cour suprême de l’occupation israélienne a rejeté toutes les requêtes contestant l’évacuation forcée de plus de 1 300 Palestiniens de Masafer Yatta, une région au sud de la Cisjordanie composée de vingt hameaux et plusieurs communautés. Depuis des décennies, l’occupation cherche à forcer les villageois à quitter cette localité en désignant 3 000 hectares de terres agricoles palestiniennes privées comme zone de tir et d’entrainement. Alors ministre de l’Agriculture, c’est le criminel de guerre Ariel Sharon qui a pris cette décision affirmant notamment : « Nous avons intérêt à agrandir les zones de tir là-bas, afin de garder ces zones, qui sont si vitales, entre nos mains. De nombreuses zones supplémentaires pour la formation pourraient être ajoutées, et nous avons un grand intérêt à ce que [l’armée] soit à cet endroit. »

Ce verdict marque la fin d’une lutte juridique de plus de deux décennies menée par les Palestiniens de la région pour lutter contre ce qui constitue l’un des plus grands nettoyages ethniques depuis la Naksa de 1967. Cela entérine une nouvelle fois qu’il n’y a rien à attendre de la justice de l’occupation qui n’est qu’au service du projet de colonisation de peuplement sioniste. Evidemment cette décision est contraire au droit international qui interdit le transfert forcé de population mais se fait avec la complicité silencieuse des grandes puissances occidentales, comme la France. Face à cette situation, une large campagne internationale se développe autour du mot d’ordre #SaveMasaferYatta afin de lutter contre cette décision injuste. N’hésitez pas également à lire cet article pour des informations complémentaires et à suivre le compte Twitter de Basel Adra qui rend compte au quotidien de l’évolution de la situation.