Le 15 octobre prochain, un match de football entre l’Arabie Saoudite et la Palestine doit se tenir au stade d’Al-Ram près de Ramallah en Cisjordanie occupée. C’est la première fois qu’un tel match a lieu en Palestine.

Un tel événement doit se faire avec l’autorisation d’Israël, ce qui est une forme de normalisation avec l’occupation. Historiquement, les régimes arabes s’y refusaient mais depuis plusieurs années plusieurs pays ont passé le cap : l’Irak, la Jordanie, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et maintenant l’Arabie Saoudite. Au contraire, l’Egypte et le Liban n’ont pas encore franchi cette étape. Ces politiques s’intègrent dans une dynamique globale de développement croissant de la normalisation des relations entre plusieurs régimes réactionnaires arabes et l’Etat sioniste.

Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) a exprimé son « rejet des tentatives de normalisation de l’entité sioniste par le biais d’un match entre l’équipe saoudienne et l’équipe palestinienne […] afin de promouvoir et de blanchir les politiques saoudiennes dans la région. »

Le FPLP a expliqué que « l’ennemi sioniste empêchait les athlètes et les équipes de Gaza de se rendre en Cisjordanie pour participer à des événements sportifs tout en permettant à une équipe arabe de se rendre en Cisjordanie. Cela exprime les objectifs d’Israël et des promoteurs de la normalisation avec les sionistes et révélait les accointances de l’Autorité Palestinienne pour continuer à adopter des politiques proches de la normalisation. »

Le FPLP a appelé à ce que « cet événement sportif devienne une plate-forme pour exprimer la position du peuple palestinien aux côtés du peuple frère du Yémen et pour faire face à la normalisation. »

Il a conclu sa déclaration en appelant « tous les athlètes palestiniens et arabes, les clubs de football arabes et les autres à déclarer leurs positions claires contre la normalisation avec l’entité sioniste ».