Basil al-Araj était un écrivain, intellectuel et militant palestinien. Il est né dans le village d’Al-Walajah dans le district de Bethléem en 1986, et il a obtenu un certificat de pharmacie.
Al-Araj était connu pour sa vaste culture consacrée à la résistance à l’occupation sous toutes ses formes, avec des blogs et des articles soutenant la résistance palestinienne contre l’occupation. Il était l’un de ceux qui appelaient au boycott d’Israël et il était actif dans la résistance populaire, où il participait aux marches populaires contre la colonie sioniste qui a dévoré son village depuis son enfance.
Au cours des trois dernières années de sa vie, il avait entrepris un projet sur l’histoire de la Révolution palestinienne de la révolution de 1936 à l’intifada Al-Aqsa en 2000, et il a lancé des visites sur le terrain visant à faire connaitre les zones où les opérations et les combats de guérilla ont eu lieu. Parallèlement, Al-Araj tenait à organiser des séminaires éducatifs en Cisjordanie. Il était également actif dans le « Cercle Sulaiman Al-Halabi » qui organisait des conférences nationales et historiques et discutait des questions liées à la pensée de la résistance. En outre, il tenait à écrire en permanence sur plusieurs sites palestiniens de nombreux articles sur la confrontation à l’occupation.
Il a combattu et dénoncé la coordination sécuritaire entre l’Autorité palestinienne et l’occupation issue des Accords d’Oslo. Il considérait l’Autorité Palestinienne comme une composante de l’occupation. En avril 2016, Basil al-Araj a été arrêté et emprisonné par l’Autorité palestinienne avec quatre autres de ses camarades. Détenu et torturé pendant plusieurs mois, ils avaient été accusé de préparer des opérations armées contre l’occupation. Libéré après une grève de la faim, il est poursuivi et recherché par les services sionistes. Ainsi, il entrera dans la clandestinité pendant près d’un an.
Il a été assassiné le 6 mars 2017 lors d’un affrontement armé avec les unités spéciales sionistes à l’intérieur d’une maison qu’il barricadait à Ramallah, après près d’un an dans la clandestinité. Il avait 31 ans. Dans une dernière lettre laissée dans la maison assaillie, le jeune homme a écrit : « Salutations du nationalisme arabe, de la patrie et de la libération […] Maintenant, je me dirige vers ma mort, satisfait d’avoir trouvé mes réponses. Y a-t-il quelque chose de plus clair qu’un acte de martyr ? »