Les prisonniers palestiniens ont annoncé qu’ils allaient poursuivre les étapes de la lutte collective dans les prisons de l’occupation à partir du lundi 22 août. Ces étapes ont été suspendues en mars 2022 après qu’un accord a été prétendument conclu pour améliorer les conditions des détenus palestiniens dont les droits sont systématiquement violés par les forces d’occupation, du refus des visites familiales aux transferts constants d’une prison à l’autre tous les six mois, en passant par les raids agressifs et les invasions.
Les institutions de prisonniers ont annoncé que les détenus des prisons de l’occupation refuseront de quitter leur cellule pour les contrôles de sécurité quotidiens de routine et rendront leurs repas fournis par l’administration pénitentiaire les 22 août et 24 août. Ces contrôles, qui ont lieu tous les jours, obligent les prisonniers à quitter leur cellule pendant que les sols, les fenêtres et les salles de bain sont inspectés, tandis que des gardes, accompagnés de chiens renifleurs et portant des armes, frappent aux portes et aux fenêtres de manière à provoquer et irriter les prisonniers. Tous ces mécanismes répressifs ont été massivement renforcés après que six Palestiniens se sont libérés de la prison de Gilboa lors de l’opération Tunnel de la Liberté, mettant ainsi en évidence l’échec de l’appareil de « sécurité ».
Au lieu de mettre en œuvre les mesures convenues en mars, l’administration des prisons de l’occupation a continué à appliquer ces pratiques répressives, et le mouvement des prisonniers intensifiera ses actions de protestation si ses demandes ne sont pas satisfaites. Ils demandent la fin des transferts constants de prisonniers tous les six mois – en particulier pour les prisonniers condamnés à de longues peines, y compris à perpétuité – et fin du recours à la détention administrative, c’est-à-dire à l’emprisonnement sans inculpation ni procès. Actuellement, trois détenus administratifs palestiniens ont entamé une grève de la faim contre leur détention : Khalil Awawdeh, en grève depuis 173 jours, et Ahmad et Adel Musa, en grève depuis 16 jours.
Avant les mesures de protestation annoncées, les forces répressives ont pris d’assaut l’une des salles de la prison de Hadarim le dimanche 21 août, saccageant les cellules et perturbant les prisonniers. Le mouvement des prisonniers a déclaré que de telles actions ne dissuaderont pas les détenus de se défendre et de se défendre mutuellement. Le mouvement des prisonniers a annoncé l’engagement collectif de lancer une grève de la faim ouverte si ces étapes de lutte ne sont pas suivies de la mise en œuvre de leurs revendications.
Cet appel fait suite à la déclaration collective des détenus administratifs appelant à une action pour libérer Awawdeh et mettre fin à la détention administrative.
Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun appelle tous les partisans de la justice et de la libération en Palestine de se préparer à agir pour soutenir les prisonniers dans leur lutte collective et leur résistance dans les geôles sionistes. La lutte des prisonniers ne vise pas seulement à améliorer les conditions de détention mais à obtenir la libération, pour tous les prisonniers et pour la Palestine et son peuple de la mer au Jourdain.
Source : Samidoun