Du 20 au 25 novembre 2022, le Championnat du monde d’échecs par équipes (dont la France) est organisé par la Fédération israélienne d’échecs à Jérusalem occupée. Face à cette opération de normalisation de l’apartheid israélien, des voix s’expriment pour dénoncer la tenue de cet évènement dans la ville palestinienne sous occupation, à l’image du Club d’échecs palestinien du camp de réfugiés palestiniens de Chatila à Beyrouth. 

Dans une prise de position publiée sur Médiapart, Loïc Cwiek interpelle la Fédération internationale d’échecs à propos de cet événement. Joueur, arbitre et dirigeant de club d’échecs, celui-ci rappelle que ce n’est « pas la première fois que la FIDE confie l’organisation d’un tournoi à un régime autoritaire ou qui bafoue les droits de l’Homme, mais cette qualification d’ « apartheid » fait d’Israël une spécificité. De plus, à l’instar du régime d’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1970 et 1980, un appel au boycott, aux désinvestissements et aux sanctions contre Israël tant que le pays ne respecte pas le droit international a été lancé par la plus grande coalition d’organisations palestiniennes, la campagne BDS, en 2005. Cet appel au boycott englobe le sport qui représente une vitrine pour un pays en quête de normalisation de son image, communément nommé sportwashing. » Il conclut sa lettre ouverte en soulignant « qu’avec les fédérations, les joueurs et les officiels participant au tournoi, la FIDE aide au lent effacement de la Palestine en tant que nation et des Palestiniens en tant que peuple. En espérant au moins que les différentes interpellations dont la FIDE a fait l’objet serviront à mettre la lumière sur la nature du régime israélien et sur la portée politique et symbolique de l’organisation d’un championnat qui bafoue toute éthique sportive, et qu’une leçon en sera tirée. »