Vendredi 9 juin, la chaîne libanaise Al Mayadeen a réalisé un entretien avec un membre du Collectif Palestine Vaincra à propos de la neuvième demande de libération de Georges Abdallah déposée par son avocat Jean-Louis Chalanset le 8 juin dernier. Tout d’abord, le militant a rappelé que le militant communiste était emprisonné en France depuis 1984 alors qu’il est libérable d’après le droit français depuis 1999 et qu’il a déjà fait huit demandes de libération, dont certaines ont été acceptées par la justice mais bloquées par le gouvernement français. En particulier, il a souligné que « cette nouvelle demande est un appel à développer et renforcer les différentes campagnes pour la libération de Georges Abdallah, en France comme au Liban et dans le monde. C’est un appel à la prise de responsabilité de toutes les parties concernées, de la société civile française à l’État libanais en passant par la résistance palestinienne et libanaise pour que cesse cette injustice qui dure depuis près de 39 ans. » En ce sens, il a rappelé les développements significatifs de la campagne de soutien depuis une dizaine d’années qui sont autant de signes encourageants pour enfin arracher la libération du plus ancien prisonnier politique d’Europe. Aujourd’hui, de très nombreuses organisations politiques et syndicales demandent la libération du combattant de la résistance palestinienne, tout comme des dizaines de parlementaires français et d’importantes personnalités.

À propos des pressions états-uniennes exercées sur le gouvernement français contre la libération du militant libanais, le porte-parole du Collectif Palestine Vaincra a affirmé que « depuis l’arrestation de Georges Ibrahim Abdallah et jusqu’à aujourd’hui, les États-Unis d’Amérique se sont constitués partie civile dans son procès et n’ont cessé depuis d’exercer différentes ingérences et pressions politiques pour assurer son maintien en détention. Cela s’explique parce que les actions auxquelles Georges Abdallah est accusé d’avoir participé ont directement touché les intérêts états-uniens et Georges Abdallah a toujours refusé de renier ses valeurs et son engagement. Tous ces éléments, combinés au fait que la France ne fait que protéger ses propres intérêts impérialistes au Moyen-Orient en maintenant Georges Abdallah en prison, explique le fait qu’il soit toujours détenu 39 ans après et qu’il est devenu un symbole vivant de la résistance palestinienne et libanaise contre l’impérialisme et le sionisme. »

« Nul doute que la France enfreint ses propres lois en maintenant Georges Abdallah en prison de la manière dont elle le fait. Son maintien en détention est une décision politique parce que Georges Abdallah refuse de renier qui il est : un communiste arabe et un combattant de la résistance palestinienne. Encore aujourd’hui, il participe aux luttes en cours, notamment en témoignant de sa solidarité avec la résistance palestinienne ou en se joignant aux grèves de la faim des prisonniers palestiniens. Cette nouvelle demande de libération doit nous inviter à redoubler d’efforts pour le soutenir » a conclu le militant.