Membre du comité exécutif du Mouvement de la Voie Alternative Révolutionnaire Palestinienne, Mohammed Khatib a déclaré que la chute de la soi-disant « solution à deux États », due aux politiques de l’entité sioniste, aux réalités de la lutte en Palestine et dans la région, et à la réalité sur le terrain, « nécessite de restaurer les principes de notre projet révolutionnaire arabe palestinien, pour parvenir à notre retour et à la libération de la Palestine de la mer au Jourdain ».

Khatib a indiqué que « nous devons cesser de chercher dans le labyrinthe des « solutions » et des promotions tape-à-l’œil d’une « solution à un seul État » qui n’est pas à la hauteur d’une véritable libération. Le peuple palestinien ne se bat pas pour une ‘solution’ mais plutôt pour obtenir et mettre en œuvre ses droits nationaux légitimes, récupérer ses terres occupées et restituer ses richesses, ses terres et ses ressources spoliées ». Ce qu’il faut maintenant, a-t-il dit, c’est créer la dynamique du retour, de la libération et de la victoire en premier lieu.

Khatib a déclaré que « le soi-disant État indépendant à l’intérieur des frontières du 4 juin 1967 a toujours été une tromperie. Aujourd’hui, cela reste un simple slogan que certains États, l’Autorité palestinienne et certains partis arabes continuent de prononcer dans les forums et conférences internationaux, le dernier en date étant la réunion entre les partis arabes officiels et le Parti communiste chinois, qui a malheureusement publié une faible déclaration appelant à donner de l’oxygène à la « solution à deux États » plutôt qu’à la libération totale de la Palestine ».

Il a souligné que l’Autorité fantoche « autonome » en Cisjordanie doit être renversée, tout en renforçant l’unité des forces de résistance et en exposant les contradictions internes du projet sioniste et du camp ennemi. Khatib a noté qu’il y a « des personnalités et des forces issues des accords d’Oslo et du secteur d’Oslo qui veulent aujourd’hui se laver les mains de cette destruction en se lançant dans un vague plaidoyer pour la ‘solution d’un seul État' ».

Khatib a ajouté : « Nous ne remettons pas en question les intentions de nombreuses forces et de nombreux intellectuels qui s’engagent dans cette voie. Personne ne peut leur confisquer le droit de s’exprimer et nous ne remettons pas en cause leur engagement national. Cependant, l’enfer peut être pavé de bonnes intentions ».

Il a par ailleurs réaffirmé la position du Masar Badil qui rejette totalement la normalisation et condamne les visites que certains artistes arabes effectuent en Palestine occupée. Il a également dénoncé les politiques du régime marocain et les condamnations injustes qu’il a prononcées à l’encontre d’activistes courageux qui s’opposent à la normalisation avec l’entité sioniste.

 

Source : Masar Badil – Traduction : Collectif Palestine Vaincra