Alors que le génocide à Gaza se poursuit depuis plus de 175 jours, la mobilisation étudiante se développe sur les différents campus de Toulouse. Récemment, une cinquantaine de personnes se sont réunies devant le restaurant universitaire de l’Université Toulouse Capitole pour appeler au boycott académique.
[Thread] A l’appel du Comité de soutien à la Palestine et plusieurs organisations étudiantes, plusieurs dizaines de personnes se rassemblent à l’Université Toulouse Capitole pour dénoncer le génocide à Gaza et la répression du mouvement de solidarité !#GazaGenocide pic.twitter.com/P2HR4MOqqc
— Collectif Palestine Vaincra (@Collectif_PV) March 26, 2024
Mais ces mobilisations font face à une scandaleuse répression ! Suite à une action du Comité de soutien à la Palestine sur le campus de l’Université Toulouse Jean Jaurès qui a été largement relayée sur les réseaux sociaux, la présidente de cette faculté a annoncé avoir porté plainte. Veuillez trouver ci-dessous le communiqué de plusieurs organisations étudiantes et de personnels, cosigné par le Collectif Palestine Vaincra.
Le jeudi 21 mars, un drapeau palestinien a été déployé à l’entrée de l’Université Toulouse Jean Jaurès. Cette action, organisée par le Comité de soutien à la Palestine, auquel prennent part de nombreux étudiants du Mirail, visait à dénoncer la criminalisation subie par plusieurs étudiants dans le pays, comme ceux de Sciences Po Paris, pour avoir dénoncé le massacre en cours à Gaza.
Ce mercredi 27 mars, dans un article de la Dépêche, la présidente de l’Université Toulouse Jean Jaurès annonce : « En légende de la photo du drapeau, un collectif a écrit un slogan qui est susceptible de relever d’une affirmation antisémite. Au titre de l’article 40 de la procédure pénale, j’ai, comme la loi exige, avertit la justice ».
Cette accusation scandaleuse et mensongère est une insulte grave à la lutte contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme. La légende de la photo stipulait : « Aujourd’hui à l’Université Toulouse Jean Jaurès, action du Comité de soutien à la Palestine pour dénoncer la criminalisation de la solidarité avec la Palestine sur les campus, en particulier à Sciences Po Paris (@comitepalestinescpo). Par ailleurs, nous avons distribué des centaines de tracts en soutien à la libération de Georges Abdallah, communiste arabe et militant de la cause palestinienne emprisonné en France depuis 1984. Samedi 6 avril à Lannemezan, le Comité appelle à rejoindre la manifestation pour sa libération. #BoycottIsrael #GazaGenocide #FreeGeorgesAbdallah ».
Une légende que l’article ne mentionne évidemment pas, tant cela aurait démontré que cette plainte ne repose ainsi sur aucun fait. En revanche, elle témoigne de l’indécence morale des personnes capables d’instrumentaliser la lutte contre l’antisémitisme à des fins de censure politique.
Nous dénonçons fermement cette instrumentalisation et nous réitérons, que notre combat en solidarité avec la Palestine est un combat contre toutes les formes de racisme et de discrimination.
Nous, organisations étudiantes et de personnels de l’université dénonçons cette criminalisation du soutien à la Palestine.
Premiers signataires : Comité de soutien à la Palestine, Le Poing Levé Toulouse, Union Etudiante, Sud Education, CGT-SELA, SNASUB-FSU, LJR, Le Souffle, Mirail en lutte, CGT FERC Sup, Les Jeunes Insoumis-es Toulouse, Solidaires étudiant-es Toulouse, Révolte Décoloniale, Collectif Palestine Vaincra