Dans un article publié le 25 mars dernier, Disclose et Marsctu ont réalisé une enquête révélant que « la France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza. » Suite à la révélation de ce scandale, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a été interrogé le mercredi 27 mars lors d’une conférence de presse sur la politique de la France en matière de vente d’armes à Israël. Lors de celle-ci, le représentant du gouvernement affirme que la France se contente de fournir de l’équipement « défensif », en particulier pour le dispositif anti-missile Dôme de Fer, et des licences destinées à la « réexportation ». Eurolinks, le fabricant français des pièces, est en réalité incapable de garantir l’utilisation qu’est faite de son matériel par IMI Systems, l’entreprise destinataire de la cargaison qui est propriété du fabricant d’armes israélien Elbit Systems. Pour dénoncer cette coopération, près de 1000 personnes ont manifesté devant le siège d’Eurolinks à Marseille le 1er avril dernier à l’appel de plusieurs organisations dont Urgence Palestine Marseille et Les Soulèvements de la Terre. Arborant de nombreux slogans et pancartes contre la vente d’armes à Israël, les participants ont souligné que le soutien au peuple palestinien passe par le développement de campagnes anti-impérialistes qui dénoncent et combattent l’alliance stratégique entre la France, son gouvernement comme ses entreprises, avec Israël.

Le 1er avril à Marseille

De la même manière, plusieurs organisations ont appelé à une semaine mondiale d’action contre les entreprises d’armement complices du génocide du 15 au 21 avril. Dans ce cadre, des militants pro-palestiniens ont organisé une action le 16 avril au matin devant le siège de Thalès à Meudon pour dénoncer les ventes d’armes du groupe vers Israël. À Toulouse, des tags ont été vus sur le périphérique affirmant « Stop Arming Israel » ou encore « Liberté pour la Palestine ». Ces actions qui se multiplient trouvent un écho de plus en plus important dans les médias, mais aussi à travers des iniatives de parlementaires à l’Assemblée Nationale ou des procédures au Tribunal Administratif de Paris.

Alors qu’un récent sondage commandé par l’Institut Palestinien Pour la Diplomatie Publique souligne que la moitié des Français en âge de voter soutient l’interdiction du commerce des armes avec Israël, c’est d’abord et avant tout notre mobilisation qui y mettra un terme en France comme ailleurs !