À la suite des mobilisations sur les campus états-uniennes ainsi qu’à Sciences Po Paris ou encore La Sorbonne, plusieurs associations de Sciences Po Toulouse appelaient à se rassembler contre le génocide en cours à Gaza ce mardi 30 avril en fin de journée. « Face à la répression des militant•es de la cause palestinienne et la criminalisation des mobilisations pour la Palestine, il est urgent de faire face » affirmaient-ils dans un communiqué. Craignant l’essor de cette mobilisation naissante, l’établissement est rapidement fermé, mais cela n’empêche pas une cinquantaine d’étudiants de se rassembler au sein du bâtiment rapidement rejoint par un rassemblement parallèle à l’extérieur réunissant de nombreux autres étudiants ainsi que des soutiens extérieurs.

Présidente de l’association Révolte Décoloniale de l’établissement, Louise est intervenue pour rappeler les raisons de leur engagement en faveur du peuple palestinien. En particulier, elle dénonce le silence de l’administration de l’établissement devant les plus de 35000 victimes palestiniennes, tout comme la politique de répression contre les étudiants qui se mobilisent contre le racisme et le colonialisme. Par ailleurs, les étudiants mobilisés soulignent aussi la nécessité de mettre fin au partenariat de leur établissement avec des universités israéliennes. Celles-ci jouent un rôle clé dans la mise en œuvre des politiques d’apartheid d’Israël, tout en entretenant une relation particulièrement étroite avec l’armée israélienne.

Alors que les étudiants continuaient leur occupation dans le calme, la police est violemment intervenue pour les déloger à coup de matraques. Ces images font évidemment écho à la violente répression du mouvement de solidarité avec la Palestine qui se déploie partout, de l’expulsion du campus de Columbia à celle de l’IEP de Saint Etienne. Comme le rappellent dans un communiqué les organisateurs : « À 19h, alors que les étudiant.e.s s’étaient regroupé.es, toujours de manière pacifique, devant les grilles permettant un contact avec le reste du groupe une dizaine de policiers ont pu entrer avec la complicité de certains membres administratifs et ont violemment réprimé le rassemblement. Il n’y a eu aucune sommation alors que les étudiant.e.s coopéraient pour partir ; les policiers ont alors matraqué et poussé violemment plusieurs étudiant.e.s. Il est essentiel de dénoncer ces actes commis avec l’aval de la direction de l’Université Toulouse 1 Capitole et de Sciences Po Toulouse. Nous ne nous tairons pas. Plus que jamais, appelons à un cessez-le-feu à Gaza ». Le rassemblement toulousain du 27 avril dernier a montré que face à la répression, la meilleure des réponses est de faire front commun pour y faire face et organiser la solidarité. Les étudiants de Sciences Po Toulouse peuvent en être certains : une attaque contre l’un d’entre nous est une attaque contre tous !