À l’appel de 34 organisations toulousaines, c’est finalement plusieurs centaines de personnes qui se sont rassemblées ce samedi 27 avril à la sortie du métro Jean Jaurès pour dénoncer l’intensification de la répression contre les soutiens au peuple palestinien. Initiée par le Collectif Palestine Vaincra, cette initiative avait pour objectif de poser les jalons d’une réponse collective face au développement de la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine. Réunie derrière une banderole « Soutenir la Palestine n’est pas un crime », la foule massée arborait également de nombreuses pancartes et drapeaux en soutien au peuple palestinien qui fait face une opération génocidaire depuis plus de 200 jours à Gaza et qui a fait plus de 35 000 victimes palestiniennes.

Au début du rassemblement, une membre du Collectif Palestine Vaincra a lu l’appel unitaire soulignant que « d’innombrables manifestations et réunions publiques sont interdites, des centaines de procédures pour « apologie du terrorisme » ou « incitation à la haine » sont en cours, des campagnes médiatiques délétères assimilant scandaleusement « antisionisme » et « antisémitisme », des menaces de dissolution contre des organisations pro-palestiniennes et des condamnations infamantes se sont multipliées ces derniers mois. » 

À sa suite, plusieurs organisations sont intervenues parmi lesquelles Révolution Permanente, le POI, la CGT, Révolution ou encore Solidarité Palestine Toulouse. Aux côtés de ses collègues François Piquemal et Hadrien Clouet, la députée insoumise Anne Stambach-Terrenoir était présente et est intervenue pour souligner la nécessité « de faire front ensemble dans ce moment sombre que nous vivons alors qu’à Gaza, on en finit plus de franchir de nouveaux crans dans l’horreur ».

Dans le rassemblement, de nombreuses pancartes soulignaient un engagement résolu des personnes présentes à la fois pour lutter contre la répression, mais aussi à poursuivre et intensifier la solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte contre le génocide et près de 76 ans de colonisation de peuplement. Dans ce sens, des slogans étaient scandés au micro en soutien à la campagne de boycott d’Israël, en particulier contre le groupe Carrefour, mais également pour la libération de Georges Abdallah ou encore contre le jumelage de Toulouse avec Tel Aviv.

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Alors que le gouvernement français confirme son alliance stratégique avec l’occupation israélienne, il faut comprendre cette répression comme la ferme volonté des autorités de bâillonner toute contestation de cette coopération coresponsable d’un génocide qui se déroule sous nos yeux à Gaza. Néanmoins, le succès de cette initiative souligne la possibilité de bâtir à la fois une mobilisation de soutien à la Palestine sur des bases clairement anti-impérialistes tout en construisant les fondations d’un front large face à la répression. Nous n’avons pas d’autres alternatives !