En août 2024, plusieurs organisations syndicales et de défense des droits humains françaises et l’ONG palestinienne Al Haq ont publié un communiqué nous informant que « ces dernières semaines, le groupe Carrefour a discrètement fait retirer les produits de la marque Carrefour des magasins implantés dans les colonies israéliennes appartenant à Yenot Bitan, son partenaire franchisé. Des constatations réalisées sur place ces derniers mois l’ont confirmé. Il s’agit d’une avancée positive qui ne peut cependant occulter le fait que Carrefour reste impliqué dans la colonisation via son accord de franchise. »

Cette déclaration fait suite à une vaste campagne de boycott lancée en 2022 contre la société française Carrefour après son annonce de l’ouverture de magasins franchisés en Palestine occupée, en partenariat avec Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan. Cette entreprise est particulièrement active dans les infrastructures de l’occupation israélienne, comme les routes et les bâtiments publics ou encore les fournitures à l’armée israélienne. Par ailleurs, plusieurs magasins de Yenot Bitan sont présents dans des colonies illégales de Cisjordanie occupée comme à Ariel, Alfie Menashe et Ma’ale Adumim. Ainsi, c’est bien le partenariat avec ce groupe et la présence de Carrefour en Palestine occupée qui est mis en cause par la mobilisation en cours et pas seulement la vente de ses produits siglés du nom de l’enseigne. Par ailleurs, la campagne internationale #BoycottCarrefour s’est considérablement amplifiée depuis le 7 octobre 2023 suite au soutien direct et concret de la multinationale française à l’armée de l’occupation israélienne en offrant des colis alimentaires à des soldats, ce dont elle a fait la promotion sur les réseaux sociaux. Suite au scandale suscité, le groupe a modifié sa communication, mais ses intentions sont maintenant connues de tous.

Alors que la campagne internationale de boycott d’Israël ne cesse de croitre et d’engranger plusieurs succès, ce récent recul de Carrefour souligne l’efficacité des mobilisations larges et utilisant des moyens de luttes divers et complémentaires. Plus que jamais, nous appelons à la rejoindre, l’élargir et l’amplifier afin de dénoncer la multinationale française, et plus largement la complicité criminelle des entreprises internationales avec un État génocidaire et colonial qui opprime le peuple palestinien depuis désormais plus de 76 ans.

 

Mercredi 11 septembre à Toulouse lors de la Marche pour la Palestine